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Sujets corrigés de culture générale
« Le mal africaine aujourd’hui, c’est le mal de son élite ». Commenter cette phrase de M. Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l’OUA.
Définissions :
Le mal africain : le sous-développement de l’Afrique, le retard de l’Afrique.
Elite : personne qui occupe le premier rang sur le plan soit intellectuel, soit traditionnel ou financier
Problème : l’irresponsabilité des dirigeants africain
Problématique
- Les maux dont souffre l’Afrique émergent-ils de ses dirigeants ?
- Les dirigeants africains sont-ils responsables du sous-développement de l’Afrique
- Le sous-développement africain est-il le fait de son élite
Plan
I- Le mal africain et la responsabilité de son élite
Ce mal peut être vu sous trois angles :
- L’instabilité politique à travers les institutions (Côte d’ Ivoire, Libye)
- Non respect des accords
- Monopolisation du pouvoir ou éternisassions au pouvoir
- Modification permanente des textes (constitution)
- Inefficacité des organisations (UA, OCEDEAO, CEMAC…)
- Méthode de production traditionnelle (faible production)
- Faible pouvoir d’achat
- Agriculture intravertie
- Industrie embryonnaire
- Le rejet de la société
- Le manque de patriotisme
- Le développement de l’individualisme
- Le rejet des valeurs fondamentales africaines (générosité, hospitalité, fraternité)
- Mauvais système scolaire et académique
- Insuffisance d’infrastructures scolaires, sanitaires, sportives, etc.
II- L’élite africaine n’est pas seule responsabilité du mal de l’Afrique
Le refus de transfert des technologies qui se caractérise seulement par la remise de dons matériels.
L’exploitation abusive des ressources naturelles de l’Afrique.
A votre avis, quels sont les impacts de la construction et de l’exploitation de l’oléoduc Tchad-Cameroun sur le développement du Cameroun et de l’Afrique centrale ?
Illustrer votre analyse avec des exemples concrets de votre choix.
INTRODUCTION
Octobre 2000, alors que les Présidents Camerounais et Tchadien lançaient la construction du pipeline, nombreux sont ceux qui, cueillaient l’émotion ambiante, avaient cru à un « rêve africain ». Analysé par la banque mondiale comme le plus grand investissement arrivé jamais réalisé en Afrique, le pipeline constitue la matérialisation d’un partenariat inédit entre deux gouvernements, celui du Cameroun et celui du Tchad, un groupe d’entreprises pétrolières (Exxon mobil, Petronas, Chevron) et la banque mondiale. Mener à bien un projet aussi ambitieux, aussi bien au plan technique et stratégique qu’au plan géologique, demande sans aucun doute beaucoup d’investissements, mais plus encore, vu le désir partagé et une fédération d’énergie. Il aura fallu surmonter maints obstacles liés notamment au financement et surtout aux problèmes environnementaux qui ont suscités de réelles inquiétudes. Mais, dans quels intérêts peut-on mener un tel projet avec tant d’obstacles ? Est-ce une aventure ou alors une action stratégique des dirigeants Camerounais ? Si l’on s’en tenait à un langage économique selon lequel « pas d’intérêts, pas d’action », ou encoure à une expérience familière « rien n’est pour rien », l’on pourrait affirmer sans risque de se tromper que la construction et l’exploitation de l’oléoduc Tchad-Cameroun à des impacts sur le développement du Cameroun en particulier et sur celui de l’Afrique centrale en général.
Achevé en 2003, et sans forcément se révéler à la mesure, les retombés sociaux, économiques et politiques du pipeline sont connus, d’où la triple dimension de la construction et l’exploitation de l’oléoduc Tchad-Cameroun.
I- PLAN ECONOMIQUE
Le pipeline Tchad-Cameroun d’une longueur de 1070 km, allant de Komé au Tchad à Kribi au sud-Cameroun semble donner le ton aux retombées économiques sur le développement du Cameroun et celui de l’Afrique centrale. Comparable à cette longueur, les retombées économiques ne cessent d’étendre les processus d’un tel projet.
D’octobre 2000 à avril 2003, le pipeline, au titre du droit de transit, a rapporté à l’Etat camerounais plus de cinq milliards de francs CFA, car il traverse notre territoire avant d’être chargé au terminal à Kribi, il prend la direction du marché international. En ce qui concerne les modalités de payement de ce droit de transit, il faudrait savoir que ce payement, spontané, se fait sur les quantités brut issus du permis zone 4 du Tchad par le biais d’une déclaration auto liquidative, sur la base des volumes transportés et enlevés au terminal de chargement[1]. L’Etat camerounais continuera ainsi à percevoir pendant la phase d’exploitation d’environ 25 ans, des royalties qui lui sont dus au titre de droit de transit, recettes appréciables qui iront alimenter le trésor Public.
La construction du pipeline Tchad-Cameroun a permis de donner un souffle nouveau à l’économie du Cameroun. En effet, de nombreux opérateurs économiques nationaux y ont trouvé d’importantes opportunités d’affaire. Lors des travaux côté camerounais, plus de 6000 travailleurs, dont 5500 nationaux et environ 500 ressortissants de la sous région, en ont tiré une source de revenu. Le marché de l’emploi camerounais a donc connu pendant cette phase de construction une forte évolution. L’exploitation de l’oléoduc ne reste pas en marge de cette offre d’emploi.
L’un des secteurs qui a tout aussi bénéficié de la construction du pipeline est celui de la technologie. L’on note toute la technologie mise en œuvre pour cette construction, le transfert de technologie s’est étendu au niveau des camerounais. La construction et l’exploitation de l’oléoduc permettent désormais l’accès du Cameroun à la transmission par câble à fibre optique à moindre coût. De nombreux avantages induits à travers la sous-traitance de nos entreprises à l’exemple de la sonana, qui pourrait exercer ses activités de raffinage.
Comme autre secteur ayant tiré son épingle du jeu, celui du tourisme. Dans le domaine de l’environnement, les accords passés avec les opérateurs devraient faciliter la création des parcs nationaux et contribuer de façon générale à une prise de conscience environnementale au niveau national. En outre, la construction d’un aérodrome à Kribi facilite davantage l’accès dans la cité balnéaire en offrant un autre moyen de transport. Ainsi, l’implantation de l’oléoduc à Kribi permettra la découverte de ses charmes : mer, chutes, campement des pygmées.
Bien que la construction de l’oléoduc Tchad-Cameroun ait enregistré avec fierté des retombés économiques qui ont réduit de manières substantielle le chômage sur son itinéraire, ses effets s’étendent au niveau de l’Afrique Centrale. Car sur les 500 ressortissants extérieurs, de nombreuses personnes ont eu accès à l’emploi (Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale…). Et au-delà de la coopération entre le Tchad et le Cameroun, le pipeline pourra servir de jalon à l’intégration régionale en Afrique centrale.
II- PLAN SOCIAL
Le pipeline qui serpente à travers les territoires du Tchad et du Cameroun a laissé ses traces au-delà du tissu économique du Cameroun. Ainsi, les compensations communautaires et individuelles ont également rapporté beaucoup d’argent aux populations des localités traversées. Cinq milliards de francs CFA ont été consacrés au paiement de ces compensations. Ce qu’il faut ajouter, la réalisation et les constructions de 450 km de routes et les ponts le plus importants, et celui sur la rivière Mbéré. Rappelons comme nous l’avons dit précédemment la construction d’un aérodrome. Il convient de signaler que toutes ces réalisation permettront de désenclaver certaines localités ou zones jusque là difficile d’accès, et de faciliter les communications entre le Tchad et le Cameroun. Mais, au-delà du satisfait que suscite légitimement cette réalisation technique, la phase d’exploitation comporte de nombreux enjeux et défis, toutes proportions gardées aussi bien pour le Tchad que pour le Cameroun. Par exemple : la gestion rationnelle des revenus dans la perspective de la lutte contre la misère, la sécurité des populations, aussi faut-il relever, que tout le long du pipeline, de Komé à Kribi, l’amélioration des conditions de vie des populations se trouvant sur ce tracé.
Cette véritable artère qui traverse le « corps » du Tchad et du Cameroun, apporte un élément supplémentaire de solidarité entre les deux pays, liés par la géographie, l’histoire et la parenté des deux populations. Désormais, comme l’a dit le Président de la République Camerounaise, « il est possible de dire que, ce qui est bon pour le Cameroun est bon pour le Tchad »[2]. Cette expérience illustre à juste titre le lien de fraternité qui peut exister entre le Tchad et le Cameroun. Au niveau de l’Afrique centrale, tous devraient avoir le sens de la solidarité. S’il existe des problèmes entre pays de l’Afrique centrale, il faudrait de la solidarité pour les résoudre et si les choses vont bien comme elles le font pour le Cameroun et le Tchad, l’avenir de l’Afrique centrale dépendra de la volonté commune de tous les pays.
III- PLAN POLITIQUE
Le pipeline Tchad-Cameroun, ce Léviathan des savanes qui enfouis sa queue dans la terre d’ Tchad et sa tête dans les abysses de l’océan à Kribi, a démontré la forte illustration de la volonté politique des leaders sous-régionaux de faire œuvre commune. Au vu du nombre des Chefs d’Etats (Obiang Nguema, Blaise Compaoré, et François Bozeze) qui ont convergé vers Yaoundé, pour l’inauguration du pipeline, ceci démontre le principe de bâtir tous ensemble leur destin commun et bien intégré. Ainsi, toutes ces relations politiques permettront de combattre la pauvreté, comme l’a écrit l’historien Burkinabé Joseph Ki Zerbo au sujet de la pauvreté en Afrique : « j’insiste sur le fait que la dimension micro nationale n’est pas apte au développement et à la croissance. On ne peut pas faire de l’accumulation suffisant, même privé, dans de petits pays. Ce n’est que sur la grande échelle qu’on peut faire les prélèvements nécessaires sur les revenus qui permettent, à leur tout, d’engager une politique sociale ». Dans une Afrique centrale où surgissent des replis identitaires, où s’expriment davantage les égoïsmes nationaux, le pipeline Tchad-Cameroun offre un bel exemple de coopération entre les deux pays.
CONCLUSION
Pipeline : idée générale ayant pris naissance de la proximité et des affinités des deux nations (Tchad-Cameroun), est un moteur de prospérité et de progrès. La construction du pipeline a boosté les économies du Cameroun et du Tchad, ceci à travers les recettes appréciables générées par l’exploitation de l’oléoduc. Pour le Cameroun, il recevra des royalties pendant 25 ans environ, et pour le Tchad, les luttes de vente de son pétrole sur le marché international. En toute évidence, la mise en œuvre du pipeline Tchad-Cameroun a valeur d’exemple pour l’accomplissement de l’idéal d’intégration régionale que poursuit la CEMAC. La construction du pipeline qui était porteur d’une part de rêve et d’espoir est devenue réalité. Certes, il faudra au-delà du pipeline, plus concrètement et dès maintenant, essayer de donner corps aux généreuses idées formulées par la sous région dans le cadre du NEPAD, et aussi finaliser la mise en place des institutions communautaires dans le cadre de la CEMAC, puis enfin, mettre plus d’engagement dans la circulation des biens et des personnes , obstacle majeur, s’il en est, à l’intégration. Mais ne faisons plus la fine bouche sur un succès, surtout lorsqu’il résonne comme un premier pas.
A votre avis, quels sont les impacts sur le développement de l’Afrique des multiples conflits qui se produisent dans différents Etats ?
Illustrez votre analyse avec des exemples concrets de votre choix.
INTRODUCTION
Après le génocide qu’a connu le Rwanda en 1994, on a estimé le nombre de personnes mortes à des millions. La situation du Darfour serait comparable à celle du Rwanda, car les atrocités commises relèvent vraisemblablement d’un génocide. La République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Togo… sont autant de pays sui sont touchés par des conflits armés. A voir la fréquence de tous les conflits dans différents Etats africains, l’on pourrait croire qu’il existe un véritable challenge où le vainqueur sera celui qui obtiendra le nombre le plus élevé de personnes mortes. D’après le rapport du sommet de l’OUA (devenu Union Africaine) tenu en juin 1997 à Harare, 14 des 53 pays d’Afrique ont connu des conflits armés et que depuis 1970, il y a eu sur le continent africain, plus de 30 guerres qui dans leur majorité ont été responsable de plus de la moitié de tous les décès causés par des conflits dans le monde entier et ont fait plus de 8 millions de refugiés et de personnes déplacées. Est-ce parce que le continent est trop peuplé ? Allons le savoir.
Bien qu’aucun transgresseur n’y soit désigné nommément, au lendemain de la guerre froide, les intérêts étrangers continuent de jouer un rôle important dans certains conflits, la rivalité se portant désormais sur le pétrole et d’autres ressources africaines. En outre, il faut aussi reconnaitre le rôle que jouent certains gouvernements africains pour soutenir, voire occasionner des conflits chez leurs voisins. Par ailleurs, compte tenu de l’absence fréquente de moyens pacifiques pour remplacer ceux qui sont au pouvoir et de la "politisation souvent violente de l’ethnicité", les conflits deviennent pratiquement inévitables.
Mais, au-delà de tous les intérêts des pays étrangers et pays africains, les horribles souffrances du peuple rwandais n’ont-ils pas servi de leçon à nos différents pays africains ? Ou encore, le souvenir de l’expérience en Somalie, au Soudan et autres, n’ont-ils suscités de nombreuses interrogations à l’égard de nos différents chefs d’Etats ? Les conflits armés ont-ils donc un impact aussi négligeable sur le développement de ces différents Etats africains ? A travers un plan détaillé, nous mettrons en évidence les conséquences de ces conflits armés dans différents Etats africains sous une triple dimension : économique, social et par rapport à la sécurité humaine.
I- IMPACT DES CONFLITS ARMES SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Les conflits armés annihilent les efforts de développement de nos Etats africains. Et la première conséquence des conflits armés demeure économique. Le coût de l’insécurité en matière de développement est tout à fait nouveau et varie d’une économie à une autre. Toutefois, ces coûts portent sur :
- La réduction de la main d’œuvre et des outils de productions ;
- L’inflation des dépenses militaires au détriment d’autres dépenses ;
- La réduction des ressources disponibles et d’emplois
- Perte d’opportunités et baisse des investissements ;
- Baisse du niveau d’importations.
Il faut aussi remarquer qu’il existe un lien direct entre les confits et les choix économiques de nos Etats africains notamment, les politiques d’ajustement des années 80, mettant ainsi en exergue les privatisations sauvages qui ont transformé les ressources en dehors du continent et conduit à la chute de la main d’œuvre.
II- LES CONSEQUENCES SOCIALES DES CONFLITS ARMES
Les conséquences s’inscrivent dans un contexte de pauvreté et de famine :
- Destruction des relations sociétales, des valeurs et des repères ;
- Aggravation des difficultés d’accès aux services de base, de santé et d’éducation ;
- Désintégration et destruction sociale résultant des effets destructeurs des conflits intra étatiques ;
- Migrations involontaires des populations ;
- Violations massive des droits humais ;
- Problématique des enfants soldats ;
- Impact particulièrement important sur les femmes et les jeunes filles ;
- Destruction des routes et écoles ;
- Les conflits entraînent la famine, empêchent les gens de mener les activités quotidiennes qui leur permette de vivre, comme semer et récolter les cultures. Là où les champs sont minés, les terres agricoles doivent être abandonnées, jusqu’à ce qui de coûteuses opération de déminage soient possibles, ce qui prend généralement plusieurs années.
Pour ce faire, une seule approche sous-régionale, intégrée et prenant en compte toutes les dimensions de la sécurité humaine susceptible d’aider nos Etats africains à faire face aux conséquences sociales désastreuses des conflits.
III- LA SECURITE HUMAINE PENDANT ET APRES LES CONFLITS
L’un des problèmes fondamentaux auxquels font face les personnes déplacées demeure la dislocation culturelle. Ainsi, la bonne gouvernance aussi bien politique qu’économique est fondamentale pour la prévention des conflits. Aussi, la sécurité humaine prendrait sa vraie signification sil l’on parvenait au consensus que le bien être d’un groupe donné est également le bien-être de toute le monde. Doit donc être mis en exergue :
- La protection des groupes vulnérables ;
- La nécessité de traiter la sécurité, l’aide humanitaire et le développement d’une manière intégrée
- L’appauvrissement de l’intégration sous-régionale conjointe des zones frontalières.
CONCLUSION
Les conflits armés n’ont jamais fait de biens à ceux qui les mènent, si ce ne sont les pays d’à côté ou étrangers qui ont leurs intérêts. Le développement économique, la société sont les principaux domaines touchés. Les impacts sur le développement sont négatifs et il faudrait rompre le cercle vicieux dans l’interaction entre conflit et développement par : la prévention des conflits, notamment par les mécanismes traditionnels, la nécessité de mettre l’accent sur le micro-désarmement, la mise au point des systèmes alertes précoce et des réseaux sentinelles, l’éducation pour la paix, les droits humains et le respect de la diversité.
« Aucune cause ne justifie la corruption, aucune raison ne peut l’expliquer ». Que pensez-vous de cette assertion d’un contemporain ?
TOPIC : « No cause justifies corruption and no reason can explain it". What do you think of this assertion by a contempory ?
Le sujet apparaît comme une déclaration sentencieuse certainement tirée de l’anthologie des discours du chef de l’Etat camerounais. L’homme est connu pour son maniement délicat de la langue française et pour son penchant moralisateur, son appel à la spiritualisation de la matière (pour le libéralisme communautaire, 1987). En tout état de cause, la connaissance de cet essai de philosophie politique n’est pas rédhibitoire, le candidat a la latitude d’argumenter sur la base de sa propre culture, étant donné que la corruption est un sujet de prédilection dont l’abondante littérature est particulièrement à portée de tous.
Corruption (in commission or omission) is punishable under sections 134 and 134.a of the Penal Code : any public servant or government employee who for himself or for a third parts solicits, accepts or receive any offer, promise gift or present in order to perform, refrain from performing or postpone anya ct of his office or who receive any reward as remunaration for having already performed or refrain from any such act shall be punished. The gifts and presents in order to obtain either the performance, postponement or abstention from an act.
Corruption is the violation of the obligations of probity, fidelity and impartiality in the exercise of a public service, to the detriment of the user.
Ainsi perçue, la corruption a une résonnance morale, économique et politique. Il y a un rapport consubstantiel et dialectique entre le corrupteur et le corrompu. L’assertion du contemporain révèle du perfectionnisme moral d’où la double négation aucune et le refus total d’admettre, même à titre conjoncturel, l’existence des facteurs aggravants et de risque (ne justifient et ne peut l’expliquer). Le candidat se doit de clarifier les concepts de base : la corruption, aucune cause ne la justifie, aucune raison ne peut l’expliquer).
En somme, la corruption qui est le thème structurateurs du sujet renvoie à l’ensemble des pratiques illégales et morales qui gangrènent la société.
La consigne d’écriture est tout à fait classique et n’est pas susceptible d’embarrasser le candidat. Que pensez-vous de… est une consigne claire qui invite le candidat à faire preuve de discernement, de sens critique et d’esprit de synthèse. Le candidat de profil BACC + n au moins ne doit pas faire preuve d’étroitesse d’esprit.
Le plan pourrait être dialectique, sans pour autant que l’on pénalise à l’excès le candidat qui a compris le sujet et l’a traité en deux parties comprenant l’explication et la discussion.
Point n’est besoin de rappeler le rôle capital de la problématique dans tout travail intellectuel en général, et en dissertation en particulier. Une prestation intellectuelle sans problématique, c'est-à-dire sans questionnement majeur égare le correcteur et disqualifie le candidat. Ce sujet pose le problème de la vision idyllique d’une société respectueuse de ses lois et règlements dans le sens bien compris de l’intérêt général. Or peut-on vivre moralement dans un monde visiblement corrompu ? Si rien de légitime, dans l’absolu, la corruption, à en croire le contemporain, qu’est-ce qui justifie sa pratique récurrente dans notre société ? La corruption est-elle une fatalité ?
Etant donné que les candidats de la section « Greffes » viennent pour la plupart d’avoir le Baccalauréat, il est tout à fait judicieux d’attendre d’eux des dissertations philosophiques en bonne et due forme, et un traitement du sujet intégrant volontiers la discussion et une bonne connaissance des grands auteurs.
La corruption de part sa définition, est quelque chose de péjoratif, de négatif. En effet, dans le dictionnaire Robert, corrompre c’est gâter, décomposer, dénaturer, pervertir, séduire par des dons ou des promesses. La corruption est donc synonyme d’altération, de déformation, de séduction, et de dépravation. Il s’agit de manière plus concrète d’actes ou de comportements qui ne sont pas dans l’ordre normal des choses. On peut même dire qu’il s’agit de comportements ou d’attitudes qui sont en porte à faux avec les prescriptions sociales liées à la probité et dont la manifestation trouble de l’ordre social, économique, politique ou administratif.
Sur le plan strictement moral, corruption est synonyme d’avilissement, de perversion, de souillure et de vice. Et la Bible essaie de saisir le phénomène à travers plusieurs chapitres : ainsi, on peut citer ces quelques passages :
Mais, ainsi comprise, la corruption n’est pas quelque chose de pénale. Le citoyen ordinaire ne se retrouve pas dans toutes ces définitions parce qu’elles ne lui permettent pas de se situer de manière plus concrète par rapport aux agissements sociaux désirs. C’est pourquoi certains auteurs ont essayé de mieux cerner ce concept en le saisissant par rapport à l’accomplissement de l’acte pouvant être qualifié de corruption.
Pour Robert Klitgaard, il y a corruption lorsqu’un individu place de manière illicite, ses propres intérêts au-dessus de ceux des gens et ses idéaux qu’il s’est engagé à servir. Telle que définie, la corruption peut revêtir des formes multiples allant de l’insignifiant au monumental.
Elle peut aussi bien consister en distorsions des procédures les plus simples qu’en abus des grands instruments de l’action publique. Qu’il s’agisse de tarifs douaniers ou de la politique en matière de crédit, de logement ou encore de l’application des lois et règlement relatifs à la sécurité publique, au respect des contrats ou au remboursement des emprunts. Elle peut fleurir dans le secteur privé comme dans le secteur public et apparaît souvent dans les deux en même temps.
La corruption peut être accessoire ou systématique. La « corruption accessoire » est le fait d’individus ou de petits groupes qui profitent, d’une occasion. On peut en voir les manifestations dans la sollicitation et l’acceptation non planifiées de dessous de tables. Il s’agit d’une corruption à petite échelle. Bien que les gains et les récompenses soient en général faibles, elle peut être relativement coûteuse et irrite de nombreuses personnes qui en sont les victimes.
La corruption « systématique » qui n’est pas aussi imprévue implique habituellement des gains plus substantiels et est souvent associée à des scandales populaires.
Qu’il s’agisse de la corruption accessoire ou de la corruption systématique, elle peut émaner d’un fonctionnaire, d’un employé ou d’un client intéressé. Elle peut comporter des omissions ou des commissions, impliquer des services légalement ou illicitement rendus, et se développer à l’intérieur comme à l’extérieur des structures de l’Etat. Les frontières de la corruption sont parfois difficiles à tracer, elles sont liées aux lois et coutumes locales.
Joseph NYE pour sa part, soutient que la corruption est une conduite qui se détourne des devoirs officiels liés à la fonction publique en vue d’obtenir des avantages personnels (privés, familiaux ou de copinage) qu’ils soient pécuniaires ou qui violent les règles émises contre certains comportements à visée personnelle.
Historiquement, le concept a été appliqué à la fois aux comportements politiques et aux attitudes sexuelles. A l’instar du terme latin corruptus, le mot corrompu évoque toute une série d’images du mal, il renvoie aux facteurs de destruction de ce qui est sain. Le mot en lui-même a une résonnance morale.
Les définitions en cette matière ne sont pas statiques. L’idée que les sociétés se font de ce qui doit être considéré comme « corrompu » évolue. Au fil du temps, les sociétés ont été capables d’établir des distinctions plus fines entre la notion de corruption et celles permises de « réciprocité » de transaction, du cadeau, de remerciements, de Motivations, etc. et elles ont pu davantage faire entrer ces distinctions dans la pratique.
Dans une société donnée, on peut à tout moment rencontrer au moins trois définitions différentes de ce qui constitue un acte de corruption.
Nous avons déjà parlé des deux premières. Il importe à présent, d’aborder la définition de la corruption telle qu’appréhendé par le code pénal camerounais.
Le code pénal camerounais saisit la corruption dans un grand chapitre intitulé « avantages illégitimes ». Mais ce sont les articles 134 et 134 bis qui définissent et répriment ce que le législateur entend par corruption.
En effet, aux termes de l’article 134 du code pénal, est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000 de francs, tout fonctionnaire ou agent public qui pour lui-même ou pour un tiers sollicite ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa fonction.
Si l’acte n’entrait pas dans les attributions de la personne corrompu mais a été cependant facilitée par sa fonction, l’emprisonnement est de 1 à 5 ans et l’amende de 100 000 à 1 000 000.
Par ailleurs, tout fonctionnaire ou agent public qui sollicite ou accepte une rétribution en espèce ou en nature pour lui-même ou pour un tiers en rémunération d’un acte déjà accompli ou une abstention passée est puni des peines prévues à l’alinéa 2 de l’art. 134 du code pénal. L’alinéa 1 de l’article 134 réprime la corruption proprement dite. L’auteur principal est celui qui se laisse corrompre, en l’espèce le fonctionnaire, alors que le corrupteur est un complice au sens de l’article 97 du code pénal.
Le don doit être préalable sinon, il ne s’agirait plus que d’une récompense sanctionnée par l’al. 2 de l’article susvisé.
Si le fonctionnaire a sollicité un don qui ne lui a pas été remis ou une promesse qui n’a pas été tenue, la tentative peut être retenue contre lui. Si au contraire le fonctionnaire n’a pas cédé au don ou à la promesse, le corrupteur est passible de poursuites du chef de tentative de complicité au sens de l’article 97/2 du code pénal.
La corruption doit avoir porté sur un acte de la fonction du corrompu, il peut s’agir d’un acte que le fonctionnaire peut accomplir seul mais il peut également s’agir d’un acte qui ne peut être accompli que par plusieurs. Ainsi, dans une juridiction collégiale, la corruption est réalisée même si un seul des juges a reçu des dons ou agréé des promesses.
Le législateur est allé plus loin en réprimant certains comportements périphériques à la corruption. C’est ainsi que l’article 134 (2) réprime la récompense donnée à un fonctionnaire en dehors de toute corruption lorsque ledit fonctionnaire n’a pas obtenu l’autorisation de la recevoir.
Le but de cette disposition est d’éviter que certains fonctionnaires ne monnayent une activité pour laquelle ils sont déjà rétribués en se montrant plus diligents à l’égard des particuliers dont ils sauraient pouvoir espérer une récompense. Il est aussi nécessaire d’empêcher le particulier de favoriser cet état de chose qui a un moment donné, tend très facilement à se généraliser.
Enfin, l’article 134 bis réprime ceux qui pour obtenir soit l’accomplissement, l’ajournement ou l’abstention d’un acte, soit une des faveurs ou avantages décrit par l’article 134 font des promesses, des offres, dons, présents ou cèdent à des sollicitations tendant à la corruption, que la corruption ait ou non produit son effet. L’alinéa 1 de l’article 134 bis réprime celui qui fait des dons, présents ou cède aux sollicitations tendant à rémunérer un acte déjà accompli de cette législation qui a oublié que l’argent privé pouvait également poser des actes de corruption. En effet, tout est fait dans cette législation comme si la corruption était l’apanage du fonctionnaire.
La corruption étant définie sous tous les angles, il importe dans les lignes qui vont suivre, d’essayer de mieux saisir ses causes.
En nous arrêtant un instant sur le domaine de prédilection de la corruption, (A) nous cerneront mieux les causes de celle-ci (B).
La corruption dans la vie publique affecte en général certains domaines clefs, quelle que soit la nature du système politique ou le niveau de développement social et économique.
En général, on a plus de chance de trouver la corruption lorsque les secteurs publics et privés (dans le sens large du terme) se rencontrent et surtout quand il y a une responsabilité directe pour la fourniture d’un service désiré ou la demande de règlementation ou de taxation spécifiques.
Dans certains pays, plusieurs domaines sont considérés comme prioritaires ; ceux où la corruption a le plus de chance de se répandre. En réponse à un sondage, les participants à un séminaire organisé à Dakar par l’USAID et l’IRIS ont par exemple cité les domaines suivants :
Dans les services chargés de la perception des revenus, en particulier les services d’imposition sur le revenu et des douanes, on trouve de nombreux cas où les personnes impliquées détournent l’argent des impôts, évitent d’avoir à en payer ou s’arrangent pour ne pas le faire.
A travers le paiement de dessous de table et d’autres formes de patronage, une élite prospère peut éviter d’avoir à payer des impôts ou réduire les paiements dus.
Les agents des douanes peuvent menacer d’imposer des retards ou des taxes élevées ou encore permettre de faibles évaluations pour extorquer les fonds des hommes d’affaires. Il y a des situations où les biens sont en général incorrectement déclarés, contrairement aux règlements des douanes et de la règle.
La contrebande bien qu’illégale est largement répandue dans la majorité des pays africains et semblent liée à la rareté des devises étrangères. Des pots de vin, le versement d’un pourcentage du contrat ou d’autres cadeaux sont offerts aux agents du public par des hommes d’affaires qui surchargent les importations ou sous facturent les exportations. Une pratique qui interdit au pays l’accès à des devises étrangères et des revenus fiscaux de grande valeur.
Dans de nombreux pays africains, la corruption est prévalente dans le judiciaire. Les décisions concernant les cas soumis à la justice sont prises par des juges avant que les personnes ne soient passées en jugement, soit en accord avec certains milieux hiérarchique en place, soit parce que les juges ont simplement été soudoyés.
La corruption affecte également la nomination des membres dela famille et des amis à des postes dans les organisations publiques où ils jouissent de pouvoirs de monopole profitable dans quelques domaines d’activité du secteur privé ou du secteur public. De tels postes sont très courus à cause des bénéfices en nature et en argent que l’occupation de ces postes garantit, en conséquence, la corruption est répandue dans la nomination ou l’élection des agents publics à tous les rangs.
A un niveau moins important, mais qui affecte un public qui en souffre, la corruption implique une foule de fonctionnaires sous payés, ou simplement cupides qui font payer au public des services auxquels celui-ci devrait avoir droit gratuitement. Cette situation prévaut généralement dans les services publics à forte demande de services par les usagers.
Les domaines de choix ici sont l’octroi du permis de conduire, de passeports et des différents agréments pour des affaires, de calcul des arriérés de salaires, de validation des avancements, d’obtention d’avance de soldes, d’obtention des avantages liés à la retraite, etc.
Dans certains cas, ces fonctionnaires payent un certain pourcentage de leurs gains illégaux à leurs supérieurs de telle sorte qu’ils puissent continuer à occuper leur poste et à profiter des occasions d’enrichissement illégalement que celle-ci leur fournit.Certains agents de police, surtout ceux chargés de la circulation offrent un exemple très visible de la corruption du secteur public et usent fréquemment de leur pouvoir pour extorquer des dessous de tables de ceux qui craignent d’être punis injustement ou de façon injustifiable. Ces activités lorsqu’elles sont pratiquées à grande échelle peuvent avoir des effets négatifs importants sur la vie sociale, politique et économique de toute une société.
Si les lignes précédentes peuvent nous permettre de connaître le milieu ambiant de la corruption, nous allons essayer dans la réflexion qui va suivre de nous pencher sur les facteurs déclenchant de la corruption.
La corruption naît de facteurs divers et les milieux d’épanouissement partent de la famille au système international. Mais, chaque facteur comporte des spécificités.
La corruption peut être engendrée par la famille, l’école, l’attitude face au travail, l’entreprise, la nation et la situation internationale. Elle peut aussi avoir pour origine l’abus des jeux d’argent, l’anarchie administrative, les rancœurs au sein de l’entreprise, la frustration dans le travail, la soif d’enrichissement illicite, l’apologie de la feymania.
De manière plus englobant, la corruption à grande échelle naît de la conjugaison de trois facteurs : Monopole plus pouvoir discrétionnaire moins responsabilité publique. On exprime généralement ce facteur déclenchant de la corruption par la formule C = (M + D – R). On peut également citer :
La famille est considérée comme un facteur déclenchant de la corruption et à juste titre. On peut élargir pour parler dans le cas du Cameroun, de la tribu qui dans le cadre de cette analyse s’assimile bien à la famille.
Il est aujourd’hui constant que chaque responsable public nommé à un poste le considère comme la part du « gâteau national » de la famille ou de la tribu. S’étant placé dans cette logique, il est prêt à céder à toutes sortes de pressions et de sollicitations de la part des membres de la famille en faisant entorse aux lois et règlements, en contournant les procédures et en bafouant parfois la hiérarchie logique de situation statuaires. Et, cela ne va pas sans un gain personnel pour ce dernier dont les actes posé répondent généralement à la définition de la corruption. Le responsable se partageant avec la famille, la tribu, les fruits de cette corruption. Evidemment, les autres membres de la communauté qui ne veulent pas être en reste du développement, cherchent à contourner les lois et règlements et à bafouer les procédures en payant le tarif prévu par les indélicats.
Pour ce qui est de l’anarchie administrative, on peut bien comprendre qu’elle engendre la corruption. En effet, si l’administration ne fonctionne pas sur des règles bien établies et juridiquement protégées ou sur des procédures lisibles de tous, chaque responsable établit à son niveau des procédures subjectives et malléables à la tête du client. Et comme on dit généralement, un pouvoir sans contrôle finit par corrompre et de fil en aiguille, toute l’administration sera enveloppée par la gangrène. Dans une telle situation, les différentes « roitelets » deviennent solidaires et la dénonciation devient pour eux une hérésie impardonnable. Pour ce qui est de la corruption dans le secteur public, il s’agit là d’un facteur clé. Pour mieux combattre la corruption, il est donc important que l’administration fonctionne sur la base delois et de règlements précis et juridiquement protégés et adopter des procédures lisibles. Et pour que ces règles soient respectées et appliquées par les responsables, les contrôles hiérarchiques doivent être institutionnalisés.
Par ailleurs, pour parachever les mécanismes de contrôle de l’activité administrative dans le but de réduire les facteurs favorisant la corruption, il y a lieu d’instituer des méthodes d’évaluation de la performance de chaque unité opérationnelle.
Un autre facteur important qui peut avoir été partiellement abordé dansle cadre de l’anarchie administrative est la trop forte centralisation des pouvoirs entre les mains de certains responsables, les rendant incontournables et omnipotents. Les esprits pervers on tôt fait de saisir l’occasion au bon, pour l’exploiter à leurs sordides fins. Ils créent ainsi à leur niveau, des goulots d’étranglement dont ils ne peuvent s’en défaire dans les délais pouvant satisfaire les attentes légitimes des usagers. Dans une telle situation, naîtront des pressions de toute nature, des choix plus ou moins subjectifs et des priorités à visée personnelle. Toutes ces insuffisances auraient pu être corrigées par la sanction, dernier rempart quand toutes les autres formes de sensibilisation ont fait long feu. Mais quand il y a absence générale de sanction ou pour mieux l’exprimer, impunité généralisée, la situation se trouve alors complètement bloquée. Dans une telle perspective, la corruption fait des émules surtout si on se retrouve dans une situation comme celle où les « feymen », principaux acteurs de la corruption et de la criminalité à grande échelle sont reçus sur « tapi rouge ». En effet, on a comme l’impression qu’au Cameroun actuellement, on fait l’apologie de la « feymania ».
Par ailleurs, bien que la loi ait prévu des sanctions à l’encontre de ceux qui seraient convaincus de corruption et quand bien même il y aurait des initiatives timides de répression, on remarque l’absence de promptitude dans la sanction.
Et ce manque de promptitude est un encouragement aux candidats à la délinquance. En effet, quelque soit la sévérité textuelle des sanctions, la répression ne pourra être effective que si le calcul du potentiel délinquant lui permet de penser qu’après la réalisation de son projet criminel, il sera dans tous les cas de figure jugé et sanctionné. Le contraire lui permet d’être tout aise dans la perpétration des actes répréhensibles.
Comment le sport en général, et le football en particulier, peuvent contribuer utilement au développement de l’économie camerounaise ?
Illustrer votre analyse avec des exemples concrets de votre choix.
INTRODUCTION
L’Afrique entra dans le 20ème siècle pauvre, une région fortement colonisée. En entrant au 21ème siècle, beaucoup de chose ont changé. L’éduction a pris de la vitesse et l’espérance de vie a augmenté… Depuis le milieu des années 1990, des signes d’une bonne gestion économique ont apparu, avec l’augmentation des revus et du niveau des exportations. Ce diagnostic sévère de la plus importante institution mondiale de développement et de financement rejoint l’exhortation du Secrétaire Général des Nations Unies invitant les pays africains à diversifier leurs exportations. Or, à plusieurs égards, le sport n’a souvent pas été considéré comme une activité capable de générer des revenus et de permettre la création d’emplois. L’évaluation de l’impact réel du sport en général et du football en particulier sur l’économie fait l’objet de vives controverses entre économistes, même si on ne peut nier que son poids économique est considérable. Les marchés modernes du sport représentent ainsi un véritable secteur de croissance dans l’économie nationale des pays industriels avec des structures diversifiées, des interdépendances commerciales étendues au sein du secteur privé et des relations complexes vis-à-vis du secteur public. De plus en plus, on s’accorde à relever qu’une importante distinction doit être faite entre deux types d’études d’impacts : la première, microéconomique, est basée sur l’analyse coût-bénéfice et la seconde, macroéconomique, se préoccupe à savoir ce que l’activité économique ou les flux monétaires génèrent par projet ou quelle importance une industrie comme le secteur du sport en général a-t-elle sur l’économie nationale ou régionale. Le sport est devenu un phénomène social majeur dont l’importance tend à s’accroître en même temps que grandissent les dangers qui le menacent. Il a pris une telle place dans nos sociétés, qu’il peut à lui seul constituer un puissant indicateur de réussite ou d’échec tant sur le plan économique que politique. Pleinement reconnu comme phénomène social, le sport est une des expressions sociales individuelles majeurs de notre époque. Il est facteur de cohésion et d’intégration sociale, d’identification des groupes et des nations.
Le sport est aujourd’hui reconnu, mais encore faut-il voir comment cette reconnaissance caractérise comme partie intégrale du développement social et humain, compte tenu des résonnantes et de l’impact produit par l’acte sportif au plan social, culturel, économique et politique. Le débat autour de ce point fait ressortir principalement deux logiques : l’une purement économique, l’autre d’inspiration politique, et sans doute faut-il chercher ailleurs que dans l’économie, les motivations des dirigeants de pays, de plus en plus nombreux, lorsqu’ils rêvent d’accueillir les jeux modernes. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander une limitation du gigantisme et de la sophistication des installations et des équipements, pour une délocalisation plus systématique des grandes manifestations, pour une représentation plus équitable des spécialistes des pays en développement dans les instances sportives internationales. C’est donc dire que le sport suscite de l’engouement.
I- IMPACT DU SPORT SUR L’ECONOMIE DU CAMEROUN
Au départ, il faut reconnaitre que dans son acceptation primaire, le sport peut se définir comme « toute forme d’activités physique qui, à travers une participation organisée ou non, ont pour objectif l’amélioration de la condition physique et psychique, le développement des relations sociales ou l’obtention de résultats en compétition de tous niveaux » (article 2 de la Charte Européenne du sport du Conseil d’Europe). A ce titre, le sport remplit quelques fonctions, à savoir : éducative, de santé publique, sociale, culturelle et ludique. Considéré sous l’angle économique, le sport représente un secteur en développement croissant.
Comme activité productrice, le sport des marchés dont la taille avoisine 1% du PIB dans tous les pays développés. Le marché des articles de sport est fortement internationalisé et l’industrie est très hétérogène : on y trouve aussi bien des PME que des firmes multinationales comme Nike, Puma, Reebok ou Adidas. Les formes de production artisanales (ballons cousu à la main), ont quasiment disparu sauf pour des produits haut de gamme. Elles ont été remplacées par les sous-traitances industrielles, par une production standardisée utilisant une main d’œuvre peu qualifiée. Face à un marché aussi segmenté, les entreprises adoptent des stratégies multiples : différenciation du produit, innovation, promotion, etc. le marché du spectacle sportif et plus particulièrement celui du sport télévisé constituent la plus grande part du marché des services liés au sport. Les relations économiques entre le sport et la télévision sont basées sur une convergence d’intérêt. Le sport attire la télévision en ce qu’il est un gisement d’audiences, ce que confirment les taux d’audience exceptionnels réalisés par la retransmission des spectacles sportifs internationaux. De ce fait, le sport contribue aux recettes publicitaires des chaînes de télévision, d’autant plus que les annonceurs sont attirés par les émissions à forte audience. Le sport est intéressé par la télévision à la fois parce qu’elle offre un gisement financier de plus en plus important, principalement pour le sport professionnel, mais également parce qu’elle assure la promotion du sport.
Le sport est à la fois un bien de consommation et un consommateur de biens. Des études récentes et nombreuses témoignent de l’essor de l’économie du sport en tant que branche autonome des sciences économiques, ont mis en relief l’importance du chiffre d’affaire généré par le sport : qu’il s’agisse de la construction d’infrastructures, de la production d’équipements durables et de biens de consommation, de la fourniture de services de la diffusion d’information, des recettes des spectacles sportifs, de dépenses publicitaires ou de budgets de sponsoring, il y a quelques années, un certain nombre d’études, fort instructives, ont été menées dans certains pays. Au Royaume Uni par exemple, l’ensemble des ressources procurées par le sport à l’Etat est quatre fois supérieur au chiffre des dépenses inscrites au budget. Une étude hollandaise, cherchant à évaluer les effets du sport sur l’économie, a montré que la suppression des activités sportives entraînerait la perte de 300 000 emplois et une réduction de la consommation intérieure de 5 milliards de florins. En France, la Fédération des industries d’articles de sport rassemblait, en 1980, 6 482 entreprises qui employaient 300 000 personnes. En général, on estime que le poids de l’économie du sport varie entre 1 et 2% du PNB dans les différents pays et tend à croître à un rythme supérieur à celui de la plupart des autres secteurs. En même temps, cette économie s’internationalise de plus en plus et représente une partie en hausse du commerce mondial. Encore faut-il signaler que l’ensemble des chiffres que l’on peut avancer ne tiennent pas compte de l’apport, très considérable, constitué par l’engagement des innombrables bénévoles présents à tous les niveaux des organisations sportives. En ce qui concerne le lancement des activités physiques et sportives, il faut souligner la faiblesse des ressources disponibles dans les pays les moins avancés ainsi qu’une tendance à un désengagement au plan budgétaire des pouvoirs publics dans de très nombreux pays, y compris de nombreux pays industrialisés, et un recours accru à des modes de financement extrabudgétaires : loteries et paris sportifs. La possibilité pour tous de pratiquer régulièrement des activités physiques et sportives doit être considérée comme faisant partie intégrante du développement. Il est donc important d’évoquer une relation symbiotique de par la relation étroite entre le développement et le sport et le développement économique et socioculturel. Différentes études et recherches ont mis en évidence les avantages considérables qu’une pratique sportive régulière et modérée, constitutive d’un style de vie, peut entraîner : amélioration de la santé, réduction de l’absentéisme et des accidents du travail, meilleure intégration sociale, possibilités récréative diversifiées pour l’individu et la famille. Des études entreprises au Canada ont montré l’impact économique mesurable des activités de sport pour tous sur les dépenses de santé.
II- POURQUOI FAUT-IL PROMOUVOIR LE SPORT ?
Illustrant ces interférences des expériences ont été réalisées dans certains pays industrialisés, pour lier la promotion des pratiques sportives au développement du milieu rural. L’expérience montre qu’en favorisant les activés physiques et sportives en pleine nature, souvent associées à d’autres activités culturelles, sociales ou touristiques, le milieu rural peut redevenir un milieu d’accueil. Aussi, la pratique des activités physiques et sportives permet-elle l’aménagement des espaces naturels, la construction et l’entretien d’installations de proximité, communales ou intercommunales, la fourniture de services et la création d’emplois à temps partiel ou à plein temps. Comme le montre une étude publiée il y a quelques années, le sous-développement sportif est à la fois un aspect et une conséquence du sous-développement économique. La conséquence du sous-développement sportif est « l’exode des muscles ». si les pays en développement ont l’ardente obligation de satisfaire en premier lieu les besoins fondamentaux de leur population, le sport de haut niveau peut-être classé dans cette catégorie. Il existe des priorités plus urgentes et plus impérieuses.
III- IMPACT DU FOOTBALL SUR L’ECONOMIE DU CAMEROUN
L’internationalisation économique du football va au-delà des aspects positifs ci-dessus énumérés à titre d’exemple. Par elle, on peut notamment ajouter quelques autres. Il y a notamment la cotation des clubs en bourse, le renforcement du rôle de l’industrie du sport, l’accroissement potentiel de l’investissement aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, la possibilité de contrôler, voire de lutter contre l’immigration clandestine d’origine sportive, la création et la réfection des stades de football, la création d’emplois nouveaux pour de milliers de jeunes footballeurs et pour la main d’œuvre encore au chômage et même industrialiser un pays. Comme les investisseurs du monde industriel sont entrés dans le football, il est clair que la tentation de lancer de nouveaux produits sera de plus en plus grande, dans ce sens que l’industrie va suivre le mouvement du football et se précipitera à satisfaire la nouvelle demande. Elle s’investira pleinement dans les actes de gestion et d’administration pouvant l’amener à construire ou à rénover des stades de football. Ce qui est important aussi bien pour elle que pour la population locale.
CONCLUSION
En résumé, il est utile de rappeler ce qui suit, pour mieux comprendre les contributions potentielles de l’éduction physique et du sport au développement économique dans ses différentes dimensions : amélioration de la qualité et des performances de la main d’œuvre, média et industries du sport, utilisation, aménagement et protection de l’environnement (espace naturels, rénovations des sites, tourisme). Il ressort qu’apporter un appui à l’éducation physique et au sport constitue un investissement et doit être traité comme tel par les responsables des décisions d’ordre économique. Pour la banque mondiale, citée par Problèmes économiques (octobre 2000, p. 16), accroître la compétitivité et diversifier les économies est un domaine auquel l’Afrique doit accorder la priorité si elle veut revendiquer la place qui lui revient au siècle nouveau. C’est pourquoi nous suggérons qu’elle compte aussi sur le sport en régulant le secteur. Il est susceptible de créer des emplois et d’augmenter le revenu des habitants, ceux qui y travaillent, en premier. Les relations entre le sport et la télévision ne sont cependant pas exemptes d’effets pervers : développement inégal des disciplines sportives, vision déformée du sport, tendance à la « vedettisation » dopage, été.
Commentez cette citation de Frantz FANON : « chaque génération découvre sa mission, l’accomplit ou la trahit ».
En fonction des profits et des niveaux des candidats, ceux-ci abordent le sujet avec des méthodologies ou des plans divers. On peut cependant prévoir deux (02) plans possibles.
Introduction
Exploiter les éléments des définitions des termes, de la reformulation du sujet et de la problématique.
THESE 1 : L’HOMME FACE AUX PROBLEMES DE SON TEMPS
Dictature, colonisation, régime oppressif, démocratie, Etat de droit, sécurité.
Vie chère, chômage, pandémie (santé), habitat, éducation, criminalité et grand banditisme, environnement, échecs sportifs…
Déviance (mariage pour tous, vestimentaire…), morale, éthique, prostitution, tribalisme, mariage précoce…
NB : la liste ici est loin d’être exhaustive. Les correcteurs suivront donc les candidats dans leurs orientations et à travers les générations (époques) qu’ils auront choisies.
Mini-conclusion : Au terme de cette énumération dans laquelle le candidat démontre comment chaque génération se déploie pour faire face ou apporter des solutions à ses problèmes existentiels, il relèvera également comment un manquement à tous ces défis constitue un abandon ou une trahison. Il s’agit de clarifier la pensée de l’auteur et la justifier dansles trois principales séquences : découvrir sa mission – l’accomplir – la trahir.
Transition : cependant, la volonté des peuples seule suffit-elle pour accomplir ses missions, ses responsabilités ?
THESE 2 : L’INCAPACITE DE L’HOMME A PRENDRE EN CHARGE LES PROBLEMES DE SON TEMPS
NB : le bon candidat devra nécessairement contextualiser le sujet afin de proposer les arguments pertinents à travers les exemples concrets, palpable, visibles.
Conclusion
Il s’agit de faire la synthèse de toutes ses analyses et prendre position par rapport au point de vue de l’auteur.
Idéalement, chaque génération doit s’attaquer à ses problèmes par le choix des politiques efficaces et des mesures fiables pour éviter de léguer aux futures générations des problèmes immenses.
Remarques générales
Les titres et sous-titres ne sont pas obligatoires. Nous somme en culture générale et les parties sont observables soit à travers la présentation, soit des transitions. Seule l’organisation des idées est indispensable.