topbar1
Sujets corrigés de culture générale
Léopold Sédar SENGHOR était un homme multiple. Qu’en pensez-vous ?
TOPIC : What do you think of the assertion that Léopold Sedar SENGHOR was a man of multiple.
Le sujet tel qu’il est formulé, semble recouper l’actualité récente et invite à l’éloge funèbre de l’illustre président – poète défunt. Toutefois, l’esprit de la dissertation dialectique impose quelques réserves, relativement à la création poétique et à l’engagement politique de l’homme Etat.
Définition des concepts et précision biographiques
Léopold Sédar SENGHOR (1906 – 2001), fils de Onilane DAKHOUM et de Basile DIGOYE « le lion » promoteur de Négritude, 1er président du Sénégal, 1er académicien africain (1903), 1er agrégé de grammaire d’Afrique, 1erprésident à quitter volontairement le pouvoir…
Un homme multiple : synonyme de touche à tout, de génie, homme exceptionnel et prodigieux.
Problématique :
Les éléments biobibliographiques, la carrière poétique et politique de Senghor permettent-ils d’élever l’homme au rang d’un mythe ? Le cas échéant, quelle peut être la fonction socio-historique dudit mythe ?
Dans l’ensemble de ses écrite, Senghor expose sa théorie de la civilisation de l’universel, de la Négritude et du métissage culturel. Bien qu’on ait contesté sa conception de « l’émotion » et de « la raison hellène », le poète a continué à exalter l’homme noir, l’être de la mimique, de la danse, par opposition à l’occident plus porté vers la science et la technique.
Les philosophes Towa, Fouda, Houtondji n’apprécient guère les prises de positions de Senghor, tout se passe comme s’il perpétuait l’image du « bon sauvage » (Delafosse, Frobenius, Gobineau).
Wole Soyinka estime que « le tigre ne proclame pas sa turpitude, il tue sa proie et la mange » !
Sur le plan politique, malgré les avancées, notoires de l’ouverture démocratique au Sénégal, l’opposition a souvent été muselée. Le socialisme sénégalais n’a peut être pas été à la hauteur des espoirs, etc.
Les maladies sexuellement transmissibles, et notamment le SIDA sont-elles une réalité ?
1- Remarques préliminaires
Ce sujet de prime abord, est très vaste, car il porte des maladies assez diversifiées et ayant tous fait l’objet d’une littérature abondante. Le candidat sera jugé sur sa capacité cadrage, de synthèse et d’organisation.
2- A titre de rappel
Le contenu, c'est-à-dire la compréhension globale su sujet et l’argumentation est noté sur quatorze (14) et le style sur six (06).
3- Problématique du sujet
Quelle attitude doit-il adopter face aux-maladies sexuellement transmissibles, attitude de révolte, de résignation ou de responsabilité ?
4- Définition des concepts
- Maladie sexuellement transmissible : ce sont des affections bactériennes et microbiologiques contractées lors des rapports hétéros ou homosexuels.
- Le SIDA c’est l’acronyme de synonyme d’immunodéficience acquise.
- La fatalité : Destin, destinée, enchaînement fâcheuse des évènements, détermination toute puissante assujettissant l’homme.
5- Introduction
L’activité sexuelle a toujours engendré des problèmes allant des conflits individuelles et sociaux jusqu’aux maladies et à la mort. Si l’on n’a pas une âme saine dans un corps sain (mens sano in corpore sano), l’on peut se laisser aller à la facilité, à la luxure. Au bout du chemin, il faut affronter les maladies sexuellement transmissibles. Pourtant, dans les pays en émergence, il y a là comme une lourde hypothèque de nature à entraver le développement dans tous ses aspects. Les dégâts causés dans la société autorisent de se demander si les MST et notamment le SIDA sont une fatalité. En d’autres termes, quelle attitude l’homme doit-il adopter face à ces fléaux et pandémies ? Une attitude de scepticisme, de révolte intérieure, de résignation ou de responsabilité pleinement assumée ?
6- Plan possible
6.1- Typologie des MST en général
Quelques exemples : la Gonococcie, la Blennorragie ; le Chancre mou ; les candidoses, etc.
Pour la plupart de ces maladies, l’antibiothérapie est efficace. Pour les infections à base de champignon, l’usage bien suivi des antis fongicides s’avère efficace. Les problèmes rencontrés sont généralement : l’automédication, la pauvreté, l’insouciance
Au demeurant, la médecine moderne parvenait soulager quand elle ne guérissait pas totalement les maladies précitées, ceci jusqu’à l’avènement du SIDA.
6.2- Le SIDA
Mode de transmission
L’évolution (incubation, maladie, complications)
La prophylaxie (pas de traitement ni de vaccin) recours aux bi et trithérapies
Coût élevés malgré les efforts du gouvernement, des fimes pharmaceutiques du FIM et de la Banque mondiale ;
Les conséquences (désastreuses sur le plan individuel et collectif).
6.3.1- Vus superficiellement, le SIDA et les MST peuvent être une fatalité : tabous, univers de croyance, scepticisme, pulsion de mort (thanatos), échec de la science et de la médecine.
6.3.2- Les MST et le SIDA peuvent être vaincus, car l’homme a la mesure de toute chose.
Les actions à entreprendre
L’éduction des jeunes et des populations sexuellement actives (niveaux moral, psychologique et social) ; le soutien à la pharmacopée endogène, la volonté politique de préserver la santé des camerounais, la solidarité internationale, car le SIDA concerne l’humanité. Toute absence de solidarité induit un génocide ou un crime contre l’humanité.
Conclusion
Les MST et le SIDA aujourd’hui, comme la peste et le choléra hier, ne sont pas une fatalité. Dès lors que les modes de contamination sont connues, il revient à chacun la responsabilité d’éviter de contracter ou de les transmettre. A cet égard, l’éduction religieuse et morale, le patriotisme, l’amour de soi-même et du prochain, la foi en l’avenir de la patrie… sont autant de palliatifs et de solutions efficaces contre l’autodestruction.
Les mass-médias sont une épée à double tranchant. On peut les utiliser soit pour construire une nation, soit pour la détruire. Qu’en pensez-vous ? Appuyez votre réponse par des exemples concrets.
Définitions
Mass-média : ensemble de supports ou d’outils de diffusion de l’information
Epée à double tranchant : arme qui coupe des deux côtés
Problème : influence des mass-médias ou leur rôle dans la construction d’un pays.
Problématique
- Les mass-médias favorisent-elles le développement d’un pays ?
- Les mass-médias sont-elles des éléments constructeurs d’une nation ?
Plan
I- Avantages des mass-médias
- La rapidité et l’accessibilité des informations (TV, internet, radio…)
- La promotion de la culture à travers les mass-médias, favorisant l’amélioration du PIB via le tourisme
- L’amélioration du niveau éducatif par internet qui facilité la recherche et le transfert des technologies.
II- Inconvénients des mass-médias
- L’absence ou le manque de sélection des informations à diffuser (les sites de cercles vicieux, les sites pornographiques sur le net, les images tragiques sur canal 2…)
- Le manque de fiabilité des informations (affaire relative à l’augmentation de prix du gaz domestique et du carburant pendant la période de fin juillet-début août 2012.
- Manipulation des informations
L’aide au développement est-elle nuisible pour l’Afrique ?
Introduction
Aider, c’est porter secours à autrui, à quelqu’un qui est dans le manque ou le besoin. Le développement qualitatif et quantitatif, est l’ensemble des agrégats qui doivent favoriser let concourir au bien-être de l’homme, dans une société harmonieuse et équilibrée.
De tous les continents du Tiers monde, l’Afrique est celui qui est à la traine et qui a les pays les plus pauvres (PMA : pays les moins avancées).
Experts, financiers, politiques, théoriciens et praticiens de touts bords se sont régulièrement penchés sur son cas tout en proposant des solutions (plan Brady, PAS…) pour son redressement économique.
Qu’il s’agisse
- de l’aide bilatérale (entre un pays africain et un pays développé à l’exemple du Ghana et des USA), ou
- de l’aide multilatérale (entre un pays et/ou un groupe de pays ou institution financière, Togo/UE, Cameroun/FMI par exemple), un constat se dégage : l’Afrique ne décolle toujours pas !
Bien que l’ONU fixe à 1% du PIB des pays développés, l’aide publique au développement (APD au profit des pays pauvres), seul le Japon atteint 0,7%. Tous les autres (USA, France, GB, Allemagne…), atteignent difficilement 0,5%. L’on constate, pour le déployer que le taux de l’APD tous pays donateur confondus, diminue en valeur relative d’année en année, au moment où les pays en voie de développement (PVD) ploient sous le poids d’énormes dettes.
Les annulations partielles ou totales des dettes, les rééchelonnements excessifs de celles-ci, ne donnent pas toujours les effets escomptés sur le décollage économique des pays du tiers monde et ceux de l’Afrique !
Devant un tableau aussi sombre, des voix se sont élevées pour dénoncer cette mascarade. Certaines pour la suppression pure et simple de l’aide, d’autres pour son maintien à des conditions particulières (droits de l’homme, démocratisation, libéralisation économique, bonne gouvernance, PAS, dégraissement de la fonction publique…).
Bien que nécessaire (I) l’aide dans le contexte actuel mérite une redéfinition et des aménagements (II).
Première partie : l’Ade, un mal nécessaire
L’aide se manifeste de plusieurs manières : experts et techniciens des pays développés s’intégrant dans les structures locales des PVD pour mieux servir et apporter des solutions concrètes et spécifiques à leurs problèmes. Dans le monde, cette expertise, parce que directe, est fort appréciée, qu’elle soit l’œuvre des ONG, d’associations caritatives (CARE, Save the Children), religieuses ou organismes officiels (Corps de la Paix pour les USA, AFVP, Associations Française des Volontaires du Progrès pour la France…).
- Transfert de fonds par les voies gouvernementales.
- Dons et legs
- Jumelages des villes
- Conséquences : alourdissement du poids de la dette (Club de Paris pour l’APD, Club de Londres pou la dette privée)
Deuxième partie : Une nouvelle approche de l’aide
- Priorité aux populations regroupées en association (GIC, GAC, ONG…). Le gouvernement se contente d’orienter et de superviser différentes opérations et réalisations (foisonnement actuel des ONG au Cameroun).
- Projets viables, correctement ficelés
- Intervention directe, en lieu et place des traditionnels transferts de fonds (gestion des fonds par les donateurs eux-mêmes ou supervision des travaux par leurs experts.
- Réduction de tout (projets, microprojets aux dimensions humaines…)
L’aide n’est nuisible à l’Afrique que lorsque celle-ci est détournée parfois avec la connivence des pays donateurs (les pauvres financent les riches)
L’Afrique au lieu de choisir l’assistanat, doit apprendre à compter sur ses nombreuses ressources naturelles et humaines car il n’y a point de dignité pour ceux qui attendent tout des autres. « Au lieu de donner du poisson à un homme, il faut lui apprendre à pêcher », proverbe chinois.
Mais une aide non assortie de rapports francs entre le Nord et le Sud ressemblerait étrangement au mythe de Sisyphe.
L’union Africaine : Fondement, Intérêt et Implication pour le Cameroun.
INTRODUCTION
L’Afrique est un contient où l’on vît apparaître l’un des premiers Hommes. A l’origine, c’est un grand contient reconnu pour ses hommes robustes, travailleurs, dynamiques, solides et créateurs. Il fut déchiré et meurtrit par plusieurs siècles d’esclavage au terme desquels ses bâtisseurs furent transférés en occident, notamment en Amérique et en Europe. Heureusement, la traite négrière s’acheva, le continent retrouva la paix, la solidarité et sa liberté. Cependant, les pays africains seront colonisés par les pays européens (France, Espagne, Portugal, Angleterre…). La plupart des pays africains furent obligés d’adopter les habitudes de leurs colons, ils furent dupés, trahis et malmenés. Puis survient la vague des indépendances des années 1960 où la majorité de ces pays réclament leur autonomie. Ce qui leur a été donné avec beaucoup de peine et après de nombreux conflits armés tels que le maquis au Cameroun et le massacre de Soweto en Afrique du Sud. L’Afrique est aussi reconnue par son unité culturelle à travers la solidarité de ses populations, l’altruisme, la tolérance, bref les grandes valeurs morales et éthiques qui leur sont propres. Il est né donc en Afrique, un désir ardent ; l’union ou l’unité. Car ils savent « qu’une seule main ne peut attacher un paquet ». C’est dans cette perspective qu’un organisme supranationale crée par le Président Mouammar El Kadhafi de Libye vit le jour le 26 mai 2001 après ratification par les 2/3 des pays membres de l’OUA : l’Union Africaine.
De nombreuses questions surgissent après sa création : quelle est son origine ? Au mieux, son fondement ? Quelle est sa raison d’être ? Quels sont l’intérêt et l’implication pour les pays africains en général et le Cameroun en particulier ? Autrement dit, qu’est ce que l’Union Africaine apporte au Cameroun ? Pour répondre à ces questions, notre réflexion portera sur les origines du concept (I), en s’interrogeant sur la tradition culturelle africaine et en débouchant sur la transition OUA/UA. Nous ferons un point sur son intérêt et l’implication pour le Cameroun (II).
I- FONDEMENT DE L’UNION AFRICAINE
1- Tradition cultuelle des peuples africains
L’Union Africaine n’est pas un concept nouveau. Elle ne date plus de l’invention de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) dont le 37ème sommet s’est tenu le 09 juillet 2001 à Lusaka. L’Union Africaine (UA) s’est inscrite dans la lointaine et vieille aspiration des peuples africains à s’unir afin de rassembler leurs forces. Faire converger leur énergies et organiser le rythme d’une vie communautaire dans le respect mutuel, la compréhension réciproque et pour l’intérêt de tous ses pays membres.
Si les africains sont reconnus pour leur collaboration, ils le sont davantage pour leur traditions ou leurs valeurs culturelles, le culte de l’hospitalité et la fraternité leur sont intériorisée. Les peuples Bamilékés de la région de l’Ouest Cameroun par exemple sont singulièrement déterminés à s’unir autour d’un même idéal de solidarité via les réunions, les associations de familles, etc. L’assainissement d’un membre en cas de malheur ou de bonheur en est une illusion palpable. Pris de façon globale, les africains recherchent une unité dans laquelle tous les peuples d’Afrique se reconnaîtront et s’identifieront. Ces peuples unis par l’histoire, par la géographie, la culture et les ethnies affinent tous les jours le désir de vivre dans une Afrique où touts les pays chantent un seul hymne : l’unité.
Outre les grands empires constitués du VIIIème au XVIIIème siècle, les regroupements sous régionaux tentés par les colonisateurs, en passant par le souffle du mouvement panafricaniste au début du siècle dernier, l’OUA fut en réalité la seule relique vivante de l’idée d’unité africaine.
2- De l’OUA à l’Union Africaine
Si l’idée d’unité ou d’union européenne remonte au XVIIème siècle, l’idée d’Union Africaine a eu ses précurseurs bien avant que Kwame Nkrumah en publie en 1963, Africa must unit, qui ne trouve son expression juridique que dans la charte d’Adedis Abeba et se concrétise notamment sous la forme d’OUA.
L’OUA est crée le 25 mai 1963 à Addis Abeba en Ethiopie – et ses pères fondateurs sont Nkrumah, Houphouët Boigny, Léopold Sedar Senghor, Mohamed V. Sékou Touré, Ahmed Ben Bella, Patrice Lumumba, etc. au départ, elle a pour mission de réaliser à terme l’unité africaine, et premièrement de libérer l’Afrique du joug colonial. C’est d’ailleurs une victoire réelle pour l’organisation supranationale dont elle se plait de rappeler chaque fois que l’occasion lui est offerte de dresser son bilan. Cependant, la gestion de l’OUA a toujours suscité de nombreuses controverses au point où plusieurs voix se sont élevées pour demander quelle était sa mission essentielle : réaliser à terme l’unité bilatérale et multilatérale. Pour d’autres, si l’organisation panafricaine avait été créée pour réaliser l’unité intégrative du continent, elle serait appelée Organisation pour l’Unité Africaine.
L’objectif principal de libération de l’Afrique du joug colonial étant néanmoins atteint, il est grand temps de s’attaquer aux problèmes les plus importants de l’heure que sont : la place de l’Afrique dans le concert des nations caractérisé aujourd’hui par la mondialisation de l’économie et des échanges. De ce fait, la création de l’Union Africaine serait la solution immuable.
Les missions de l’UA ont été déclinées à Syrte – en Grande Jamahiriya – en septembre 1999 sur l’initiative du président libyen. Approuvé à l’unanimité par ses pairs africains, elle a été adoptée à Lomé, lors du 36e sommet de l’OUA (12 juillet 2000) et proclamé à Syrte (du 1er au 2 mars 2000). Son traité est entré en vigueur le 26 mai 2001 après la ratification par les 2/3 des Etats membres de l’OUA. Une fois créée, nous nous posons la question de savoir si elle a un impact significatif sur la gestion des Etats africains, sur leur coopération multilatérale ? Cependant, nous sommes en droit de nous demander quel est son intérêt ?
II- INTERET ET IMPACT DE L’UNION AFRICAINE POUR LE CAMEROUN
L’Union Africaine est une organisation supranationale dont l’intérêt pour le Cameroun peut être relevé à trois niveaux : le plan économique, le plan politique et le plan social.
1- sur le plan économique
L’Union Africaine permettra à moyen terme et à long terme de restaurer et maintenir la stabilité macro-économique, en définissant des standards et des objectifs pour les politiques fiscales et monétaires ; et en développant des cadres institutionnels appropriés. Elle incite la création des cadres légaux et régulateurs transparents pour les marchés financiers de mondialisation. Par là, le Cameroun pourra avoir un tissu économique revitalisé et très dynamique. L’UA enfin pourra promouvoir le développement des infrastructures de l’agriculture et sa diversification. Dans un climat pareil, le Cameroun retrouvera ses lettres de noblesse longtemps recherchées.
2- sur le plan politique
L’Union Africaine devra promouvoir et protéger la démocratie des droits de l’homme en développant des normes claires de responsabilité, de transparence et de gouvernance participative.
L’Union Africaine dotera l’Etat la capacité d’établir et d’appliquer un cadre et maintenir l’ordre et la loi. En outre, elle développera la théorie de « l’inter gouvernance » qui vise à comprendre le mécanisme par lequel les Etats sont conduits, à s’associer pour répondre plus efficacement à des besoins communs.
L’Union Africaine est un instrument de facilitation d’adoption des accords et d’assurance des engagements. Il est doté d’un droit d’intervention, d’émission dans les affaires intérieures d’un Etat dont les décisions sont prises de façon concertée. C’est ainsi que l’on a vu le Tchad intervenir dans les affaires concernant la République Démocratique du Congo ou aussi le Burkina Fasso, le Ghana et l’Afrique du Sud dans ceux de la Côte d’Ivoire. En clair, les actions de l’UA auront un impact signifiait dans la vie politique du Cameroun.
3- sur le plan social
L’Union Africaine permet de renforcer les mécanismes de prévention, de gestion, de résolution des conflits et s’assurer qu’ils sont utilisés pour le maintien et la restauration de la paix. Dans cette logique, le gouvernement camerounais envoie souvent des moyens humais et naturels dans les pays en situation de trouble pour leur apporter son soutien technique et moral.
L’Union Africaine permettra de revitaliser et faciliter l’accès à l’éduction, la formation professionnelle et aux services de santé (priorité au VIH/SIDA, au paludisme et aux autres maladies transmissibles). Le Cameroun est fortement impliqué dans ce volet, notamment en participant aux grands forums dont les thèmes traités relèvent du domaine. Le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui est actuellement entrain d’être élaboré, contiendra en priorité les points axés sur la lutte contre les maladies transmissibles.
En sus, le Cameroun s’inscrit dans la logique de l’UA malgré quelques réticences encore constatées. Mais cependant, son niveau d’implication serait presque proportionnel à l’intérêt qu’il tire.
CONCLUSION
L’UA est née dans un contexte de tumultes et d’insuffisances de l’OUA dont la mission régalienne consistait à sortir les pays africains du joug colonial. Une fois cette mission remplie, l’organisation doit muter pour rentrer dans une logique de mondialisation avec tout ce que cela entraine. C’est la raison pour laquelle l’UA va naître. Elle s’est assignée de nombreuses missions nobles, sur le plan économique en instituant une règlementation qui de plus en plus assainira le tissu économique du pays. Sur le plan politique, l’UA va inciter à la bonne gouvernance en instituant de nombreuses procédures. Le plan social quant à lui sera revitalisé par l’UA afin que l’accès aux soins de santé, à l’éduction soit une affaire de tout le monde.
Montrer comment l’agriculture est susceptible d’être un des piliers de l’industrie d’un pays en développement.
INTRODUCTION
Les pays du Nord connaissent aujourd’hui une croissance sans cesse exponentielle grâce à l’agriculture qui, notons le, occupe une place de choix dans l’avancée économique. En effet, l’agriculture est, selon le dictionnaire de langue française, la culture du sol. L’industrialisation d’un pays est un processus visant à doter celui-ci d’une technique capable d’accroître la productivité. Elle est caractérisée par la création des sociétés industrielles où l’on note une concentration ouvrière sur le lieu de travail. Avant la révolution industrielle du XVIIIème siècle, l’agriculture était la principale source de revenu des pays européens. C’est ainsi que la Grande Bretagne fut appelée « grenier du monde ». C’est même pour cela qu’elle s’est industrialisée en premier suivi des autres pays d’Europe comme la France, l’Italie… La question que nous nous posons après ce constat est celle de savoir si les Pays en Voie de Développement (PVD) peuvent suivre cette voie ? Autrement dit, comment comprendre qu’un pays en voie de développement puisse exploiter son potentiel agricole afin d’industrialiser sa nation et partant, de devenir un pays riche au même titre que les pays du Nord et de l’Asie du sud-est ? Pour répondre à cette question très pertinente, il serait judicieux pour nous de montrer d’abord comment ont procédé les pays industrialisés d’aujourd’hui (I), ensuite nous montrerons les potentialités ou pré requis que doivent avoir les PVD pour effectivement réaliser cette initiative (II) et enfin, nous verrons que l’agriculture est le fer de lance de l’industrialisation des PVD (III).
I- PROCESSUS D’INDUSTRIALISATION DES EUROPEENS
L’Angleterre fut le premier pays au monde à s’industrialiser, ceci tient en plusieurs choses. La Grande Bretagne pratiquait au XVIIème siècle l’agriculture et le commerce. La majorité de ses produits était constituée de produits agricoles. Elle était le foyer du commerce mondial, elle importait, produisait beaucoup de produits agricoles et matières premières et exportait en majorité les produits manufacturés.
L’agriculture lui a procuré d’énormes revenus et pour produire davantage, elle fabriquait des machines et créait des sociétés industrielles et des agro-industries.
Jusqu’en 1846, l’agriculture demeurait l’activité principale de la Grande Bretagne. Ce qui lui valu son pesant d’or. Plusieurs pays européens ont suivi le pas de la Grande Bretagne notamment la France et l’Italie. La production agricole devient alors mécanisée et motorisée afin de produire en masse et en grande quantité. Suivie par le développement des textiles et habillement (1/3 du produit industriel) qui furent la seconde préoccupation française à l’ère de l’industrialisation et ¼ du produit industriel total.
En claire, l’industrialisation des pays européens fut effective sous la houlette de l’agriculture. Cela se comprend déjà par tous ainsi, le gouvernement américain alloue chaque année une importante subvention aux sociétés agroindustrielles dans le but de permettre aux agriculteurs d’avoir les conditions favorables à leur épanouissement. Les Etats-Unis d’Amérique sont le premier producteur mondial des céréales et en exporte des tonnes chaque année.
II- POTENTIALITES DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT (PVD) POUVANT ASPIRER A UNE INDUSTRIALISATION
L’huile de palme (54 470 tonnes et café robusta (27 000 tonne, premier producteur mondial).
III- AGRICULTURE COMME PILIER DE L’INDUSTRIALISATION DES PVD
L’Afrique dans sa partie sub-saharienne exporte encore l’essentiel de ses produits agricoles sous forme brute, c'est-à-dire sans transformation (café, cacao, coton, bois…). L’agro-industrie, secteur auquel la tâche de transformation incombe, demeure dans la quasi-totalité des pays africains à l’état embryonnaire. Le paysage industriel de l’Afrique est donc pauvre. Ce qui accorde à la problématique de l’industrialisation du continent tout son intérêt. Quelles sont donc les actions qu’il faudrait mener pour que l’agriculture soit un des piliers de l’industrialisation dans les PVD ?
Développer l’agro-industrie qui est encore embryonnaire dans les PVD
Associer sérieusement le secteur privé dans le processus d’industrialisation (tous les programmes d’ajustement structurels administrés aux pays africains depuis les années 80 s’inspirent de cette philosophie).
Utilisation du réseau internet dans le but de faire connaître les entreprises agro-industrielles existantes à travers le monde entier.
L’Etat a le devoir de développer un environnement favorable à l’épanouissement de l’initiative privée (créer un environnement où les entraves à l’entreprenariat sont levées, créer un environnement où le concurrence entre acteurs soit saine, créer des agences de financement des projets de création d’entreprise…).
L’Etat doit être catalyseur (il doit aider à dégager les domaines prioritaires et à y initier les actions : juguler la corruption et l’insécurité)
Essayer par tous les moyens de mobiliser les investissements étrangers et de garantir leur sécurité (justice équitable, route, énergie…).
Création de nombreux centres de formation à l’instar de l’Ecole Nationale des Sciences Agronomiques et Industrielle (ENSAI) à N’Gaoundéré (dans le nord Cameroun) et de la faculté des sciences agronomique (FASA) à Dschang.
Les opérateurs économiques africains doivent quitter la périphérie du secteur industriel, pour investir dans les activités risquées mais plus créative de valeur ajoutée.
L’initiative privée africaine, peut trouver une solution à son éternel problème de manque de capitaux dans les opérations de « joint-venture » qui ont pour avantage d’associer les investisseurs africains à des entreprises européennes, américaines ou asiatiques. Par ce biais, les investisseurs privés africains pourraient nouer les contrats fructueux avec leurs homologues étrangers à travers les cofinancements qui s’en dégagent. Ces cofinancements leur permettraient à terme, de maîtriser l’ « savoir-faire » technologique de leurs partenaires.
L’accroissement de la productivité agricole est nécessaire à l’industrialisation :
- Pour permettre une meilleure alimentation dans les pays où il n’y a pas excédent de main d’œuvre rurale
- Pour dégager la population active susceptible de travailler dans le secteur industriel ;
- Pour les devises que procure aux PVD l’exportation des produits agricoles ;
- Pour fournir des matières premières aux agro-industries existantes.
CONCLUSION
Le processus d’industrialisation des pays européens ne fut pas toujours aisé. Il est d’abord passé par le développement de l’agriculture, ensuite le textile et le bâtiment. Mais, l’agriculture singulièrement fut l’un des principaux piliers de leur industrialisation. Toutefois, les PVD connaissent de nombreuses difficultés à sortir de la pauvreté ; or ils sont prédisposés à développer leur agriculture au même titre que les européens pour aspirer à une industrialisation qui est une source d’espoir pour des peuples démunis. Nous avons vu une pléthore d’actions que doivent appliquer les PVD pour aspirer à une industrialisation de ce nom. Nous sommes partis du rôle de l’Etat à celui de l’initiative privée en passant par les volontés individuelles des opérateurs économiques. L’Afrique est plongée dans un élan de libéralisme économique où la logique immuable veut que tous les pays agissent dans un même marché où ne sont plus prises en compte les frontières nationales. Le phénomène de mondialisation ne peut-il pas aussi entrainer l’industrialisation des pays en voie de développement ?