Sujets corrigés de culture générale

Quelle(s) appréciation(s) pouvez-vous faire sur la politique de privatisation en cours au Cameroun depuis la crise économique ? Illustrez votre analyse avec des exemples concrets de votre choix.

PLAN DETAILLE

INTRODUCTION

Depuis quelques temps, on parle dans le monde entier du phénomène de privatisation. Il est considéré comme le moyen immuable pour dynamiser une économie donnée. En effet, la privatisation est le fait pour un Etat de céder des entreprises publiques au secteur privé. De nombreux pays adoptent cette logique qui est une solution longtemps prônée par les institutions de Bretton Wood constitués de la Banque Mondiale et du FMI (Fonds Monétaire International) dans les années 80, et visant à rééquilibrer les économies des Etats africains au moyen des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS), dont les effets pervers furent remarquables. Aujourd’hui, le phénomène de mondialisation se développe en grande enjambées dans un contexte où les pays africains en général et le Cameroun en particulier ont pour souci majeur la réduction de la pauvreté. De ce pertinent constat, il découle une interrogation forte : quelle est l’importance de la privatisation pour un pays comme le Cameroun ? Nous verrons d’abord les effets positifs du phénomène (première partie) en les classant premièrement sur le plan économique, deuxièmement sur le plan politique. Nous tenterons ensuite de montrer ses effets néfastes. La troisième partie nous permettra de comprendre que la privatisation n’est pas mauvaise en soi, surtout lorsqu’elle est sagement menée.

I-                   EFFETS POSITIFS DE LA PRIVATISATION

A-    Sur le plan économique

1-      Afflux des capitaux

La cession des entreprises publiques par l’Etat procure à celui-ci des capitaux considérables qui pourront lui permettre de résoudre les problèmes cruciaux du pays.

2-      Ouverture vers l’extérieur (mondialisation)

Au Cameroun, plus de 18 entreprises publiques sur 30 sont privatisées. Maintenant, elles sont cédées à des puissants groupes étrangers et principalement, les Français. Ces entreprises sont souvent cotées dans les grands marchés boursiers du monde (bourse de New York, bourse de Paris…).

3-      Création d’un fonds routier

C’est à partir du programme sectoriel de transport que le gouvernement camerounais a décidé d’une politique de privatisation de l’entretien routier. Privatisation de l’entretien routier. Privatisation qui a conduit à la création d’un fonds routier au Cameroun ayant permis de développer un tissu d’entreprises de travaux public qui n’existaient pas parmi les PME viables.

4-      Revalorisation des compétences nationales

D’après Jérôme Obi Eta Ministre de Transport en (2001), 80% des PME camerounaises ont gagné près de 230 marchés sur l’entretien routier. De plus, les appels d’offres, des projets d’entretiens routiers qui nécessitent, de gros moyens financiers et techniques sont soumissionnés par les entreprises étrangères à condition qu’elles soient associées aux entreprises camerounaises. Par exemple, le marché du bitume de la route N’Gaoundéré-Moundou distant de 250 km avait été attribué aux expatriés qui disposent de gros moyens financiers.

Baisse de l’influence politique sur les activités des entreprises privées.

B-    Sur le plan politique

Valorisation des compétences professionnelles.

Les entreprises privatisées pour des besoins de rentabilité minimisent les coûts salariaux en recourant à un personnel national compétent et compétitif. C’est l’exemple de CAMRAIL qui recrute de nombreux jeunes professionnels.

Recouvrement fiscal de l’Etat auprès des entreprises privatisées.

Spécialisation de l’Etat dans les problèmes sociaux (éducation, santé, sécurité…) tout en laissant l’entreprise aux destinées su secteur privé.

Réduction de corruption

L’afflux des capitaux permet à l’Etat de régler ses dettes envers l’extérieur.

II-                EFFETS NEGATIFS DE LA PRIVATISATION

Recherche exclusive de rentabilité sans tout à fait tenir compte de l’environnement. C’est par exemple le cas de HEVECAM dont les nouveaux repreneurs (expatriés) avaient promis de replanter 20 000 hectares d’hévéa chaque année pendant 10 ans pour lutter contre la déforestation. Mais, de 1996 à 2002, il n’y a que 3000 hectares qui ont été planté.

Licenciements et augmentation du chômage (baisse du pouvoir d’achat

Les opérateurs économiques nationaux sont le plus souvent marginalisés au profit des expatriés (INTELCAM) devenue CAMTEL, BICIC devenue BICEC) sous prétexte que les preneurs camerounais sont dépourvus de moyens financiers.

Elimination des entreprises locales du même secteur compte tenu de la puissance financière des groupes étrangers.

Coûts de restructuration élevés (l’Etat doit prendre en charge les structures de haut niveau chargées de concevoir et d’appliquer le plan de privatisation, régler les problèmes d’audit et déterminer les prix et les modalités de cessions).

Domination des partenaires locaux (fournisseurs, clients, banquiers)

Transfert de capitaux du Cameroun vers l’extérieur

La privatisation du secteur de la santé, de l’éduction aura des effets néfastes. En effet, elle permettra d’augmenter le nombre de personnes qui n’ont pas facilement accès aux soins de santé et celui des analphabètes. Car, les services privés de santé et d’éducation coûtent très chers.

III-             PRIVATISATION MENEE SAGEMENT

L’Etat ne doit privatiser les entreprises publiques qu’en cas de nécessité. Il ne doit pas le faire de façon anarchique. Il doit le faire pour répondre à des besoins spécifiques.

L’Etat ne doit pas privatiser les entreprises des secteurs stratégiques notamment du secteur minier, hydroélectricité (eau et électricité), du moins privatiser la commercialisation et non l’exploitation.

La population camerounaise a commencé à connaitre les problèmes de délestages depuis 2002 avec la privatisation de la SONEL devenue AES-SONEL. On se demande donc si la cession des entreprises stratégiques ne perturbe pas les paysages micro-économiques et macro-économiques d’une nation.

Comme le veut la libéralisation des échanges, la privatisation est incontournable. Mais, INTELCAM qui était à l’époque une société de télécommunication camerounaise a été curieusement cédée (privatisée) à France TELECOM qui est une société publique française. Cela laisse donc voir aux yeux du monde l’intérêt que porte la France sur ses secteurs stratégiques. Le Cameroun a donc intérêt à faire de même en arrêtant le processus en cours qui consiste à liquider la CAMTEL et la SNEC.

CONCLUSION

L’analyse portant sur la privatisation a fait état de son importance. Nous avons montré que d’après les institutions de Bretton Wood, la privatisation est l’un des moyens qui permet de rééquilibrer une énorme donnée. Notamment, sur le plan économique et politique. Singulièrement, elle permet de dynamiser le personnel et rendre l’économie compétitive. Sur le plan politique, la privatisation permet de restreindre la mission de l’Etat à son rôle régalien en laissant ainsi au secteur privé son domaine de compétence. Cependant, nous avons noté des inconvénients de la privatisation. En fin de compte, nous avons compris avec l’exemple patent de AES SONEL et de France TELECOM que la privatisation des entreprises d’un secteur stratégique n’aura pour effet que de déstabiliser la nation toute entière, car les entreprises publiques qui ont pour but de satisfaire l’intérêt générale du public, sont revendues au privé qui ne recherche qu’à maximiser son profit.

« Rendre la justice est une noble mission mais aussi une lourde responsabilité. Ici, c’est l’éthique et la déontologie qui doivent servir de guides. Et la République qui confie au magistrat le soin de veiller au respect des lois ne peut tolérer les défaillances ».Commentez cette assertion de monsieur le Président de la République, son Excellence Paul Biya, lors du cinquantenaire de l’ENAM le 1er décembre 2009.

TOPIC : « administering justice is both a lofty mission and a heavy responsibility .Here,professional ethics must be the guiding principle.As such, the Republic, which entrusts respect for the law to the care of the magistrate, cannot tolerate any lapses ».Comment on this statement by the president of the Republic,His Excellency PaulBiya, during the opening ceremony of commemorative activities of the 50th anniversary of ENAM on 1st December 2009.

  1. 1.Compréhension du sujet

Le sujet en français et celui en anglais comportent des variantes qui leur permettent de s’éclairer mutuellement.

  1. La traduction de noble par lofty. En français,noble renvoie d’abord à aristocratique,ensuite à élevé. En anglais,lofty renvoie d’abord à élevé ensuite à distingué.Le sujet en anglais éclaire bien celui en français car noble ici ne renvoie pas à aristocratique,mais plutôt à élevé,distingué.Elevé s’oppose à bas,vulgaire ;il marque l’état des choses qui sont plus hautes que d’autres dans l’ordre moral.
  2. La nuance mais aussi… /both…and…La version française établit une hiérarchie entre noble mission et lourde responsabilité alors que la version anglaise les places au même niveau.
  3. la version française fait distinction entre éthique et déontologie alors que la version anglaise les associes dans une seule expression ; professional ethics.
  4. Dans la version française, la troisième phrase commence par la conjonction de coordinationet qui établit le lien entre ce qui a été dit avant et ce qui va suivre.Dans la version anglais,ce lien a beaucoup plus de vigueur à travers l’expression as such qui signifie à cet effet.
  5. La version française se termine par une négation ne peut tolérer les défaillances alors que la version anglaise se termine par une négation restrictive cannot tolerate any lapses.

Ces différences peuvent-elles amener une compréhension différente du sujet entre les candidats anglophones et francophones ?

Le Cameroun étant un pays bilingue,les candidats qu’ils soient anglophones ou francophones sont supposéslire les deux versions du sujet pour leur gouverne, la version française du sujet pouvant éclairer les candidats anglophones de même que la version anglaise pouvant éclairer les francophones.

  1. 2.clarification des concepts

Rendre la justice :juger,condamner,départager,faire appliquer la loi,veiller au respectdes lois, dire qui a tort et qui a raison,etc.

Noble mission :mission exaltante,élevée,supérieure ;le caractère exaltant de la mission devrait faire de lui un homme au dessus de tout soupçon.Il travail pour les intérêts supérieurs de la République.

Lourde responsabilité : il y a un rapport de cause à effet entre la mission exaltante et la lourde responsabilité. Le magistrat doit être fier de ce qu’il fait. La mission du magistrat est lourde de conséquences. Lourd d’oppose à léger. La justice ne doit pas être rendue à la légère.

Ethique : renvoie à l’ordre moral qui détermine les règles qui gouvernent nos actions, moralité individuelle.

Déontologie : (mot créé par J. Bentham, 1834 dans le sens de professional ethics » morale professionnelle »). Ensemble de devoirs inhérents à l’exercice d’une activité professionnelle. Elle marque une plus grande importance accordée aux valeurs : honnêteté, conscience, respect des droits de l’homme et de la dignité humaine, de la hiérarchie, des procédures.

Le sujet en anglais ne fait pas de distinction entre éthique et déontologie. Dans cette perspective, il est absolument hors de question que l’on retrouve une brebis galeuse parmi les magistrats.

Dans le sujet en français, éthique et déontologie sont reliées par la conjonction de coordination « et ». Cela signifie que dans la pensée de l’auteur, les deux vont ensemble (même si sur un plan purement linguistique les deux notions sont distantes). Il n’y a donc pas l’une sans l’autre. Le sujet en anglais rejoint celui en français. La profession de magistrat ne s’accommode pas d’individus de moralité douteuse. Pas de légèreté dans la profession.

« Et la République… défaillance » : le magistrat ne rend pas la justice en son propre nom. Il rend la justice au nom de la République. Le Président de la république est clair : la République n’assume pas les défaillances commises par les magistrats. Les défaillances commises par les magistrats retombent sur la République qui confie au magistrat le soin de veiller au respect des lois. Le texte est donc une interpellation, une mise en garde, un rappel à l’ordre adressé aux magistrats.

  1. 3.Consigne d’écriture

Le travail demandé aux candidats ne comporte qu’une seule exigence : commenter la pensée de son Excellence Paul Biya, Président de la République lors de la cérémonie d’ouverture des activités marquant la commémoration du cinquantenaire de l’ENAM le 1er décembre 2009. Il est donc demandé aux candidats de dire comment ils comprennent la pensée de l’auteur.

Le sujet comporte :

  • Une affirmation : « rendre la justice… servir de guides ».
  • Une interpellation : « Et la République… ne peut tolérer les défaillances » ; « as such, the republic… cannot tolerate any lapses »

Certains candidats seront tentés de limiter leur commentaire à l’affirmation. Ceux là auront traité leur sujet à la légère car c’est l’interpellation qui constitue le message que le président de la République adresse aux magistrats. Le président de la république s’adresse aux magistrats en tant que chef de la magistrature suprême. Il est hors de question que le candidat comprenne qu’il s’adresse à tout le monde ou aux justiciables.

Le justiciable est certes un sujet de culture générale, mais tout bon candidat doit comprendre que le travail à faire ne doit pas se limiter au commentaire de l’affirmation. Il doit faire ressortir l’intérêt de l’interpellation du Président de la République et donner son point de vue.

  1. 4.Réécriture du sujet

Rendre la justice est une mission exaltante et lourde de conséquence. Seules les valeurs suprêmes de la république n’assument pas les défaillances du magistrat.

  1. 5.Problématique

Le magistrat doit-il se contenter du fait que la profession qu’il exerce fait de lui un homme hors du commun ? L’exercice de cette profession n’est-il pas lourd de conséquences. Le non respect de l’éthique et de la déontologie ne constitue-t-il pas une atteinte aux valeurs suprêmes de la république ? La république qui a confié au magistrat le soin de veiller au respect des lois est-elle responsable des défaillances de ce dernier ? Qu’est-ce que la République prévoit comme sanction à l’encontre de tous ceux qui déshonorent la profession de magistrat ? Les défaillances constatées dans l’exercice de la profession sont-elle toutes imputables au magistrat ?

  1. 6.Plans possibles

Les candidats ayant un niveau en maîtrise avec des cursus divers, on s’attend à ce que :

  1. a)Ils fassent l’effort de situer le sujet dans son contexte ;
  2. b)Ils actualisent le sujet avec des exemples concrets tirés de l’histoire des grands auteurs (philosophes, sociologues, théologiens, littéraires, économistes, juristes, etc. Montesquieu, Hobbes, Machiavel, Rousseau, Paul Biya, Marcien towa, Njoh Mouelle, etc.) et particulièrement de l’actualité politique au Cameroun. Les exemples concrets tirés de l’actualité et la connaissance des grands auteurs constituent un aout appréciable.
  3. c)Ils fassent ressortir clairement l’interpellation du président de la république à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’ENAM, s’agissant des défaillances et des sanctions.

Ils émettent des réserves et surtout leur point de vue sur la pensée de l’auteur. Les défaillances peuvent aussi être liées aux conditions de travail : famille, pression publique, environnement politique, insécurité dans l’exercice de la profession, manque de matériel de travail, catastrophe naturelle, épidémie, etc.

  1. 6.1.Premier plan possible

Introduction

  1. a.Thèse

Le candidat justifie la pensée de l’auteur. Il montre que l’auteur a raison avec explications et exemplifications sur les points suivants :

  • Rendre la justice est une mission exaltante et lourde de responsabilité ;
  • C’est l’éthique et la déontologie qui doivent servir de guides ;
  • La république confie au magistrat le soin de veiller au respect des lois mais ne peut tolérer les défaillances.

Le candidat doit situer la pensée de l’auteur dans son contexte avant de l’actualiser. Cependant on n’attend pas du candidat qu’il ait une parfaite maîtrise de la pensée de son Excellence Paul Biya. Le sujet étant un sujet de culture générale, le candidat devra néanmoins faire montre d’ouverture d’esprit, d’une bonne culture générale et d’une maturité d’esprit.

  1. b.Antithèse

Le candidat émet des réserves sur la pensée de l’auteur :

  • L’auteur qui est le premier magistrat ne réfléchit-il pas comme un aristocrate ?
  • Les conflits entre les lois et les coutumes. Nos lois sont-elles l’émanation de nos coutumes ?
  • Les lois et les convictions religieuses. La prolifération des églises et des sectes, et tous les phénomènes sociopolitiques qui y sont liés.
  • Le confort intellectuel, le niveau d’instruction des justiciables. Que faisons-nous de ces camerounais qui n’ont pas eu accès à l’éduction, qui ne savent ni lire, ni écrire et qui sont pourtant des camerounais à part entière ?
  • Le contexte de pauvreté généralisée. L’enfant de dix ou de quinze ans qui parcourt la ville de Yaoundé avec un plateau de beignets sur la tête doit il payer l’impôt ? S’il se fait basculer par un conducteur de mototaxi de dix huit ans qui lui-même n’est pas assuré, que doit faire le magistrat surtout si le conducteur n’a ni carte d’identité ni permis de conduire ?
  • Les moyens dont dispose le magistrat pour trancher devant les cas de sorcellerie, de magie, de viol, d’infidélité ?
  • Les conditions de détention face aux catastrophes naturelles et aux pandémies : glissement de terrain, inondation, épidémie et choléra.
  • La prise en charge des détenus. Le détenu est-il à la charge de l’Etat, du magistrat ou de sa famille ? Un détenu qui n’a personne pour le nourrir, personne pour se porter garant de lui peut-il rester enfermé dans la cellule du magistrat ? S’il meurt de faim ou de maladie dans une cellule qui en est responsable ?
  • Les présidents des partis politiques jouissent-ils d’une immunité ?
  • Quelle doit être la position du magistrat quand un particulier porte plainte à l’Eta ?
  • Que doit faire le magistrat quand un autre magistrat est en faute surtout si la faute est involontaire ? (accident dela circulation par exemple) ?
  1. 1.Le candidat prend position

Le candidat doit faire preuve de maturité d’esprit en prenant position. La thèse et l’antithèse ne suffisent pas. Celui-ci doit donner son point de vue.

« Si l’homme ne découvre pas ce pourquoi il est capable de donner sa vie, alors son existence n’a pas de sens ». Commentez cette assertion d’un auteur contemporain.

Topic : " If lan fails to find out what he should sacrifice his life for, then his existence is manngless". Comment on this statement by a contemporary writer.

  1. 1.Compréhension du sujet

Le sujet en anglais est plus précis que celui en français.

  1. a.Contempory writer : dans le sujet en français, on parle d’un « auteur contemporain » alors que dans celui en anglais, on parle de writer (écrivain).
  2. b.« if man fails to » cette formule n’exprime une négation simple (comme dans le texte en français « si l’homme ne découvre pas »). Elle exprime un échec. L’échec suppose qu’on a essayé sans succès : une épreuve ou une tentative qui se solde soit par un succès, soit par un échec. Cette formule aurait donc dû être traduite par « si l’homme ne parvient pas à… » qui suppose que l’on a essayé sans succès.
  3. c.« to find out » : cette formule exprime l’idée de chercher et de (trouver après avoir cherché). Alors que dans découvrir (discover), il y a l’idée de trouver sans chercher qui ne suppose pas forcément qu’on a trouvé après avoir cherché, c'est-à-dire qu’il y avait un objectif à atteindre.
  4. d.« What he should… for…) (il doit) cette formule marque un impératif, un devoir, une obligation (même traduite par devrait, l’idée du devoir reste) alors que dans le texte en français. Il s’agit d’une possibilité, d’une compétence « il est capable de … »
  5. e.« Sacrifice his life » (sacrifier sa vie) le texte en français exprime une idée bien plus grave que celui en français. Le verbe sacrifier met en valeur aussi bien son sujet que son complément d’objet direct. On ne peut sacrifier qu’un objet de valeur pour une cause noble et pour une circonstance grave (généralement un objet de valeur à une dignité). To sacrifice exprime une idée de privation (abnégation, dévouement, renoncement), de gravité (holocauste, immolation) sous l’effet de la contrainte. Donner exprime une idée de générosité, de charité, de superflu. Ce que l’on donne n’a pas toujours beaucoup d’importance, c’est la manière de donner qui compte.
  6. f.« What… for… » (la chose pour laquelle…) a été traduit par « ce pourquoi ».

Ces différences peuvent-elles amener les candidats anglophones et les candidats francophones à une compréhension différente du sujet ? Le Cameroun étant un pays bilingue (français/anglais), les Camerounais sont supposés être bilingue. Les candidats doivent prendre la précaution de lire le sujet dans ses deux versions française et anglaise.

  1. 2.Définition des termes du sujet

Homme : être humain adulte et mâle. Etre humain vivant et pensant. Sujet de connaissance qui maîtrise le monde il est capable d’engagement et de sacrifice, d’où la notion de responsabilité. Il est capable d’engagement et à son existence d’où la notion de liberté et d’engagement.

Ce pronom indéfini mis pour la chose, le machin, le truc. Doit être remplacé par une notion plus explicite pour contextualiser le sujet : l’amour de la patrie, l’amour de la nation, l’amour du prochain, honneur et fidélité, etc. (quelque chose qui mérite le sacrifice suprême).

Donner sa vie : se sacrifier, mettre fin à ses jours, se dévouer par sacrifice de soi, sacrifier ses propres intérêts au profit de quelques chose que l’on fait passer avant.

Vie : espace de temps compris entre la naissance et la mort.

Existence : raison d’être, conscience que l’on a de son être, destin, la présence sur terre. La vie renvoie à la biologie alors que l’existence renvoie à l’anthropologie, la sociologie, la vie religieuse, la philosophie. « Je pense, donc je suis ».

Ne pas avoir de sens :Ne rien signifier, ne pas avoir de valeur, être sans objet.

  1. 3.Reformulation possible du sujet
  • Pour donner un sens à sa vie, l’homme doit se rendre maître de son destin.
  • La vie n’a de sens que si l’homme se rend maître de son destin
  • L’existence n’a de sens que si l’homme se donne une raison de vivre.
  • La vie ne vaut pas la peine d’être vécue quand il n’y a rien qui retient l’homme sur terre
  • Tant que l’homme n’a pas trouvé la raison pour laquelle il peut sacrifier sa vie, ses jours sur terre n’ont pas de sens.
  • L’existence de l’homme ne trouve pas sa raison d’être, sa vie n’a pas de sens.
  • La vie n’a de valeur que si l’homme se donne une raison d’être.
  • Si l’homme ne prend pas conscience de la raison pour laquelle il peut se sacrifier, alors sa présence sur terre n’a pas de valeur.
  1. 4.Consigne d’écriture

Le sujet en français dit commentez et celui en anglais dit « comment on ». Il arrive généralement que le sujet en français dise « commentez » alors que celui en anglais dit « discuss ». Dans ce cas, la consigne en anglais est plus explicite par rapport au travail attendue du candidat. Discuss suppose en effet que le candidat expose d’abord la pensée de l’auteur (c'est-à-dire qu’il la commente et l’illustre avec des exemples précis) puis en présente les limites ou en émet des réserves.

On attend donc de tout candidat qu’il justifie la pensé de l’auteur d’une part et d’autre part qu’il en présente les limites puis qu’il prenne position ou fasse des suggestions.

  1. 5.Problématique

Qu’est-ce qui peut amener l’homme à sacrifier sa vie ? Ne dit-on pas que rien ne vaut la vie ? Pour donner un sens à son existence, l’homme a-t-il besoin de sacrifier sa vie ? L’homme peut-il se rendre maître de son destin ? L’homme ne peut-il s’épanouir que si sa vie se fonde sur des objectifs précis ? L’homme est-il toujours capable d’atteindre ses idéaux ? Ne dit-on pas que les prisons sont pleines de bonnes intentions ? Le sacrifice de soi est-il la seule forme d’affirmation ?

  1. 6.Plan possible

Ne pas oublier qu’il s’agit d’un sujet de culture générale. Le niveau exigé aux candidats est celui du baccalauréat. Cependant, certains candidats ont un niveau supérieur à celui du baccalauréat. Ils aborderont donc le sujet avec des méthodologies ou des plans divers. On peut cependant prévoir trois plans possibles.

  1. 6.1.PREMIER PLAN POSSIBLE

Introduction : exploiter les éléments de la problématique et de la définition des termes du sujet.

  1. I.THESE

Le candidat aura recours à des exemples concrets tirés de l’actualité pour clarifier et justifier la pensée de l’auteur. Il s’agit bien d’une dissertation de culture générale et non pas d’une dissertation philosophique. On n’attend pas du candidat des connaissances approfondies en philosophie avec un vocabulaire philosophique approprié. Cependant, le candidat gagnerait à connaître les auteurs et les courants d’idées justifiant la pensée de l’auteur.

C’est le cas de Camus dans Le mythe de Sisyphe où l’auteur montre qu’ « il faut imaginer Sisyphe peureux ». Le Sisyphe de Camus s’approprie la pierre des dieux. Ce qui lui avait été imposé comme punition (rouler la pierre de la plaine jusqu’au sommet de la montagne) devient sa raison d’être et par là plaine jusqu’au sommet de la montagne) devient sa raison d’être et par là donne un sens à sa vie. En s’appropriant la pierre, Sisyphe se soustrait de la domination des dieux et devient maître de son destin.

Les dieux avaient pensé qu’un travail inutile et sans fin était la pire des punitions. En lui donnant un sens, le travail de Sisyphe n’est plus inutile, Sisyphe peut donc tirer son plaisir et son bonheur de son travail par conséquent il faut l’imaginer heureux.

L’amour du travail est une source de bonheur. Aimer son travail, même s’il est mal payé (même s’il n’est pas payé comme celui de Sisyphe) donne un sens à la vie. Un travail bien rémunéré mais qui n’est pas aimé devient une source d’oppression.

Camus prête à Sisyphe la révolte cependant d’autres penseurs abordent le même thème avec des perspectives différentes : « je pense donc je suis » (Désastres). « L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle» (Saint Exupéry), « il faut cultiver son jardin » (Voltaire), « Le travail éloigne de nous trois grands maux : le vice, l’ennui et le besoin » (Voltaire), « connais-toi toi-même ».

  1. II.ANTITHESE

L’auteur de la pensé n’est-il pas un idéaliste ? La sagesse ne dit-elle pas : « Mieux vaut un lâche vivant qu’un héros mort ? ». L’ecclésiaste ne dit-il pas « Vanité des vanités, tout est vanité » ? La bible ne dit-elle pas « tu ne tueras point » ? Qu’est-ce qui vaut la vie ? Quelle est cette chose qui vaut le sacrifice suprême ? Cette affirmation ne justifie-t-elle pas les actes terroristes qui empoisonnent la vie (ou qui la rendent impossible) dans certaines régions du monde ? L’homme a-t-il le droit de sacrifier sa propre vie en échange de celle des autres ? Pour gagner quoi ?

N’y a-t-il pas de cause perdue ? Peut-on sacrifier sa vie pour une cause perdue ? Ceux qui pillent les caisses de l’Etat ne sont-ils pas plus riches que ceux qui acceptent le sacerdoce ? Pourquoi les uns devraient-ils s’enrichir pendant que les autres (ceux qui défendent des causes nobles) croupissent dans la misère ?

Améliorer les conditions de vie des enseignants ne contribuerait-il pas à améliorer leur rendement ? Même avec la vocation, certains ne fuient-ils pas l’enseignement parce que le travail est mal payé ?

Camus prête à Sisyphe la révolte : l’homme ne peut-il devenir maître de son destin que par la révolte ?

  1. III.SYNTHESE

La lutte contre la pauvreté n’est-elle pas un idéal noble ? La défense des causes juste doit-elle toujours passer par le sacrifice de sa vie ?

Le candidat peut montrer par exemple que la lutte contre la pauvreté doit commencer l’Opération épervier. Un travail bien payé suscite des vocations. Une augmentation de salaire peut accroître le rendement.

La vocation oui, le don de la vie oui, mais ceux qui ont accepté de faire don de leur vie subissent des pressions de la part de leurs familles (d’où les notions de « vraie élite » et « fausse élite » dans les villages).

  1. 6.2.DEUXIEME PLAN POSSIBLE

Certains candidats feront certainement un devoir en deux parties.

  1. I.Clarification de la pensée de l’auteur
  2. II.Les limites de la pensée de l’auteur

Ceux-là ont généralement l’habitude de faire leur synthèse et leurs propositions à la conclusion.

  1. 6.3.TROISIEME PLAN POSSIBLE

Certains candidats ayant une formulation de juriste présentent leur dissertation en deux partes :

  1. I.Clarification de la pensée de l’auteur
  2. II.Limites de la pensée de l’auteur et proposition de solutions

Conclusion

Certains juristes ne concluent jamais leur devoir. Ils ont aussi le défaut de présenter des devoirs squelettiques. Il ne faut pas confondre une dissertation de culture générale avec un devoir spécialisé. Dans une dissertation de culture générale, le candidat forme des phrases complètes, présente ses idées sous forme de paragraphe bien rédigés. On attend de lui, une bonne maîtrise du sujet, une maturité d’esprit, exhaustivité et cohérence dans les idées. Et surtout une bonne conclusion.

NB : Le Directeur Général de l’ENAM attache du prix au sérieux avec lequel les correcteurs feront leur travail. La forme sera notée sur 06 pts et le fond sur 14 pts. On attend des correcteurs une tenue exemplaire : objectivité et discrétion, pas de commentaire sur les copies des candidats, éviter d’écrire sur lesdites copies afin de na pas influencer la deuxième correction, les notes seront portées sur une feuille indépendante de la copie. Les téléphones doivent être mis sur vibreur. Les conversations téléphoniques se feront hors de la salle de correction, un silence absolu est nécessaire pendant la correction.

TIC et village planétaire : Quel impact ? (ENSPT 2012)

Définitions

 

TIC : technologie de l’information et de la communication autrement dit, ensemble de moyens de communication à distances.

Village planétaire : village global où les autres interconnectés, disposant de toutes les informations à temps réel.

Problème : l’effet ou l’influence des TIC dans le monde.

Problématique

 

-                       Quel est le rôle des TIC dans le monde ?

-                       Quelle est l’influence des TIC dans le monde ?

-                       En quoi est-ce que les TIC influencent le développement du monde ?

Plan

 

I-                   Avantages

-                       La mise sur pied de l’é-gouvernement (un réseaux d’information ou base de données des différents gouvernements)

-                       L’échange des biens, ventes en ligne, développement du e-commerce

-                       Développement des importations et exportation (surveillance GPS)

-                       Echange de culture (musique, langue, mode de vie) par le biais du tourisme, des téléchargements

-                       Développement de la télémédecine

-                       Développement du e-Learning

-                       Rapprochement des peuples et encouragement de la mondialisation.

II-                Inconvénients

 

-                       Abandon des cultures locales (aliénation culturelle)

-                       Immigration

-                       Piratage électronique (hackers)

-                       Espionnage industriel.

Un observateur de la réalité économique des affaires affirme que : « toute entreprise doit penser à l’intérêt collectif. Pour cela, elle a des responsabilités économiques mais aussi des devoirs d’entreprises citoyenne, elle a non seulement des intérêts économiques mais aussi, elle défend en principe des intérêts sociaux ».

Vous analyserez cette affirmation en illustrant par des exemples concrets de votre choix.

NB : lire aussi culture générale – V-8, sujet 2007 pour complément d’informations

L’entreprise, acteur économique fondamental de la société libérale, s’est progressivement muée en acteur social et politique. Les années 90 ont vu l’apparition d’ l’éthique d’entreprise et de l’entreprise citoyenne. L’entreprise doit apporter sa contribution au développement économique et social. Dans un contexte de crise économique et d’intensification de la concurrence, la première fonction de l’entreprise n’est-elle pas de survivre et si possible de dégager du profit même si cette priorité s’exerce au détriment des salariés, client ou partenaires ? Cette vision traditionnelle est aujourd’hui remise en cause par de nombreux auteurs et les problèmes d’environnement, d’exclusion, tout comme la persistance du chômage on conduit à l’émergence d’un nouveau concept : "la responsabilité sociale de l’entreprise". Une question essentielle sous-tend la réflexion sur la RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) ou citoyenneté de l’entreprise : la prise en compte de la RES correspond-elle à un changement de nature de la firme et du système capitaliste ou bien n’est-elle qu’un jeu d’image pour rendre l’entreprise plus acceptable auprès de la société civile ? En somme, RSE : poudre aux yeux ou révolution managériale ? Quelles actions doivent mener les entreprises pour contribuer au développement d’une société ?

Les rôles économique et social de l’entreprise ne sont pas dissociables. En fabriquant des biens et en fournissant des services, elle procure des emplois à la population active et distribue des revenus. Elle organise le travail humain en fonction des qualifications qui lui sont nécessaires : elle contribue donc à orienter la formation des individus. Elle est également le principal centre d’innovation, entraînant le progrès technique. Elles influencent plus ou moins sensiblement les besoins et les styles de vie par les publicités, les points de vente, qui révèlent des besoins et en modifient la hiérarchie. Elles modèlent la vie par des régions par leur secteur d’activité, leur taille (aide au développement local…). Elles apportent une contribution à la résolution de grands problèmes de société (lutte contre le chômage et l’exclusion…).

L’entreprise n’a plus pour seule finalité de satisfaire ses actionnaires, ses clients, ses salariés, elle doit également se comporter comme le ferait un bon citoyen et faire preuve de solidarité. Elle est concernée par le chômage, l’exclusion sociale, les problèmes de la région… et elle doit contribuer à trouver des solutions. A ces rôles traditionnels, l’on peut ajouter de nouveau rôles que se doit de tenir une entreprise qui se veut citoyenne.

La responsabilité sociale de l’entreprise consiste à procurer du travail contre une rémunération des salaires (donc il y a redistribution de la valeur ajoutée). Elle recouvre également la formation, il s’agit de former pour préserver l’employabilité des salariés (adaptation, évolution des qualifications, plans de carrière…). On peut aussi lui reconnaître un nouveau rôle social. Celui d’insérer : on parle alors d’insertion dans la société par la reconnaissance sociale, l’épanouissement personnel et professionnel, l’aide aux travailleurs en difficulté, aux handicapés, aux chômeurs de longue durée.

La responsabilité écologique de l’entreprise est primordiale. En effet, les problèmes d’environnement deviennent un souci majeur des chefs d’entreprise. L’écologie est à la fois :

  • Créatrice de marchés nouveaux : dépollution, recyclage des matériaux (le décret d’avril 1992 sur le recyclage des emballages est une contrainte légale), nouveau matériaux…
  • Source de préoccupations par les risques potentiels que toute activité fait courir à l’environnement : pollution, destruction de la couche d’ozone par les CFC (chrofluorocarbones), effets négatifs de certains produits chimiques (CFC, engrais, pesticides…).

L’entreprise qui n’intègre pas les préoccupations écologiques dans sa réflexion risquera de se heurter aux réactions agressives d’une partie de ses clients et de l’opinion publique (produits bios, refus des OGM…). Au contraire, celle qui en aura conscience et trouvera des solutions au-delà de ce que la loi exige, se créera une image d’entreprise citoyenne toujours positive (ex : Leclerc qui a incité les consommateurs à utiliser des sacs réutilisables et a développé une campagne de communication sur ce thème).

Elle a également un rôle primordial à jouer concernant l’aménagement du territoire. Il faut éviter que des zones se désertifient alors que d’autres deviennent des zones urbaines trop denses. Les entreprises bénéficieront donc d’incitations fiscales pour s’installer dans les régions menacées d’exode ou seront pénalisées en cas d’installation dans des endroits trop urbanisés. Sa responsabilité culturelle n’est pas à négliger pour organiser des manifestations culturelles en partenariat avec les grands acteurs culturels (opéras…) ou promouvoir les arts et les lettres (restauration de monuments, conservation du patrimoine…).

LES DIFFERENTS ROLES DE L’ENTREPRISE

L’entreprise citoyenne est un membre à part entière de la cité. Il ne s’en remet pas à l’Eta pour apporter des solutions aux dérèglements sociaux. Elle essai de contribuer à la bonne marche de la société, en tenant compte de ses contraintes de coût. L’intérêt de la société est également l’intérêt personnel de l’entreprise. Les salariés sont également des consommateurs pour l’entreprise et il convient pour l’entreprise de préserver le marché.

L’entreprise est une unité économique

 

L’entreprise est le lieu de combinaison des facteurs de production

Elle a pour mission : créer des richesses ; optimiser la combinaison productive, accroître ses parts de marché. Dans sa conception libérale, l’entreprise a un objectif : la croissance. Elle veille à améliorer sa productivité, faire baisser ses coûts, tout en respectant les lois.

Dans cette conception, c’est à l’Etat d’organiser la société de sorte que l’économie de marché profite à tous. Les mécanismes de redistribution (allocations chômage, protection sociale…) compensent les excès du libéralisme sans éliminer ses vertus motivantes. Donc, l’emploi, la solidarité et la protection sociale sont des questions politiques (but : assurer la cohésion sociale).

L’entreprise est une institution

 

Une institution, l’entreprise a un rôle de régulation globale de la société. Outre sa finalité économique, elle vise à : intégrer les hommes dans la société toute entière. Former les jeunes et les salariés pour les adapter au système productif, développer les solidarités entre les hommes et les générations. Donner à chacun des chances identiques pour compenser les inégalités de naissance.

L’entreprise a conscience de son impact sur le social et sur l’environnement. Donner du travail (prise de conscience du problème de chômage), éviter le plus possible de licencier, chercher à créer des emplois, adopter des combinaisons productives qui ne pénalisent pas systématiquement l’empli, répartir le travail le mieux possible (temps partiel, partage du travail). En définitive, l’entreprise doit rendre service à l’homme avant tout ; aider les hommes à maîtriser la nature, développer les techniques, à répartir justement les richesses.

Responsabilité écologique : 2 aspects majeurs

 

Protéger la nature en envisageant plusieurs actions : lutte contre les pollutions sous toutes ses formes, économie des ressources naturelles, protection des paysages. Recycler : la conception du produit doit intégrer sa destruction et son recyclage.

 

Responsabilités culturelles, des actions très diverses qui valorisent l’image de l’entreprise mécène :

Le financement de manifestation culturelles est le moyen le plus courant (exemple : parrainer des concerts, expos, pièces de théâtre), la promotion des arts et des lettres est un axe d’intervention privilégié. (Exemple : aider la restauration des chefs d’œuvre en péril).

L’entreprise citoyenne s’efforce de concilier ces 2 rôles

 

  • L’entreprise vue du côté économique conduit à :

De grandes fractures sociales, l’élimination massive des hommes du processus productif

La paupérisation des personnes peu qualifiées, la dégradation de l’environnement du processus productif.

  • L’entreprise vue en tant qu’institution risque de : tuer l’esprit d’initiative, bureaucratiser son fonctionnement, ne pas optimiser la combinaison productive, produire à des coûts excessifs.

Entre ces 2 conceptions, une voie moyenne ; l’entreprise citoyenne.

CONCLUSION

De fait, il ne s’agit nullement de faire le procès de l’entreprise en tant qu’organisation ou agent économique. L’objectif est de montrer que l’entreprise est citoyenne et que son rôle ne se limite pas à la création de richesse et qu’elle doit dans son propre intérêt et dans celui de la société, tenir compte de l’intérêt général dans tout processus de décision et dans toute action entreprise. L’entreprise influence donc la société et aujourd’hui, elle est considérée comme étant un agent économique socialement responsable : on parle d’entreprise citoyenne. Ainsi, l’entreprise citoyenne se sent concernée par les grands problèmes économiques et sociaux de notre temps et contribue à leur solution. Elle doit en particulier agir contre le chômage, l’exclusion sociale et même le retard de développement du tiers monde.

En réalité, l’entreprise citoyenne est celle qui place l’intérêt de l’être humain devant toute autre préoccupation. L’entreprise doit être au service de l’homme et non le contraire. On parle de la responsabilité sociétale de l’entreprise qui concilie son intérêt et celui de la société.

Un journaliste économiste fait la déclaration suivante : « L’entreprise doit servir les intérêts collectifs ». Vous discuterez cette affirmation en illustrant votre analyse par des exemples concrets de votre choix.

NB : bien vouloir lire aussi la dissertation économique DESC sujet 2008 et culture générale DESC sujet 2007.

L’entreprise est un concept complexe dont les définitions varient en fonction du domaine d’étude. Au plan économique, nous la définissons comme une organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens humais, matériels, immatériels et financiers pour produire des biens et des services destinés à être vendus sur un marché pour réaliser un profit. L’affirmation du journaliste que nous analysons ici nous place dans le débat actuel concernant les intérêts de l’entreprise. Les tendances qui varient en fonction de l’idéologie dominante, laisse transparaitre deux approches dans l’analyse profonde de l’entreprise : l’approche sociale et l’approche économique. A cet égard et au vu des résultats produits par une entreprise telle que AES-SONEL au Cameroun, peut-on affirmer que le seul rôle des entreprises est de servir les attentes de ses parties prenantes ? Le problème soulevé revêt une importance incontestable dans le contexte actuel des affaires. Aussi, à l’analyse, nous constaterons des enjeux comme un système social (I), mais ceux-ci doivent être complétés par l’aspect économique sans lequel l’entreprise ne saurait survivre (II).

I-                   L’ENTREPRISE EST UN SYSTEME SOCIAL

A-    Les intérêts personnels internes

1-      Les employés

2-      Les dirigeants

B-    Les intérêts des ressources externes

1-      Les clients

2-      Les fournisseurs

3-      L’Etat

4-      Les syndicats

II-                L’ENTREPRISE EST UN SYSTEME ECONOMIQUE

A-    Recherche du gain

1-      Minimisation des coûts

2-      Réduction du travail manuel

B-    Acteurs principal de la dégradation de l’environnement

1-      Pollution, déforestation

2-      Augmentation des inégalités sociales

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