Léopold Sédar SENGHOR était un homme multiple. Qu’en pensez-vous ?
TOPIC : What do you think of the assertion that Léopold Sedar SENGHOR was a man of multiple.
- I.Préliminaires
Le sujet tel qu’il est formulé, semble recouper l’actualité récente et invite à l’éloge funèbre de l’illustre président – poète défunt. Toutefois, l’esprit de la dissertation dialectique impose quelques réserves, relativement à la création poétique et à l’engagement politique de l’homme Etat.
- II.Introduction
Définition des concepts et précision biographiques
Léopold Sédar SENGHOR (1906 – 2001), fils de Onilane DAKHOUM et de Basile DIGOYE « le lion » promoteur de Négritude, 1er président du Sénégal, 1er académicien africain (1903), 1er agrégé de grammaire d’Afrique, 1erprésident à quitter volontairement le pouvoir…
Un homme multiple : synonyme de touche à tout, de génie, homme exceptionnel et prodigieux.
Problématique :
Les éléments biobibliographiques, la carrière poétique et politique de Senghor permettent-ils d’élever l’homme au rang d’un mythe ? Le cas échéant, quelle peut être la fonction socio-historique dudit mythe ?
- III.Plan possible
- 3.1une prodigieuse ascension et une brillante carrière
- cursus scolaire et universitaire exceptionnel : Bachelier, Senghor s’inscrit à Louis-le-grand à paris, y rencontre Césaire, Pompidou. Nationalité française en 1935 pour passer l’agrégation, professeur à Tours et Saint Maur…
- premier poèmes, incorporé au bout de la guerre, puis prisonnier. A la libération, professeur de « Civilisation africaines » pour les administrateurs coloniaux.
- Plusieurs fois ministres dans le gouvernement français, il conduit son pays à l’indépendance en 1960. Il est élu 1er président du Sénégal. En 1980, il se retire de la vie politique, après avoir œuvré à la naissance de l’OUA, de la Francophonie, du multipartisme et du socialisme sénégalais, entre autres réalisations.
- 3.2un poète éminent
- 1945 : Chant d’ombre (poésie)
- 1948 : Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française ;
- 1948 : Hosties noires (poésie) ;
- 1956 : Ethiopiques (poésie) ;
- 1961 : Nocturnes (poésie) ;
- 1964-1981 : Libellé I, II, III, IV, V (essais) ;*
- 1972 : Lettres d’hivernage (poésie) ;
- 1979 : Elégies mineures (poésie) ;
- 1980 ; ce que je crois (essai).
Dans l’ensemble de ses écrite, Senghor expose sa théorie de la civilisation de l’universel, de la Négritude et du métissage culturel. Bien qu’on ait contesté sa conception de « l’émotion » et de « la raison hellène », le poète a continué à exalter l’homme noir, l’être de la mimique, de la danse, par opposition à l’occident plus porté vers la science et la technique.
- 1.3.Un poète et un homme politique controversés
Les philosophes Towa, Fouda, Houtondji n’apprécient guère les prises de positions de Senghor, tout se passe comme s’il perpétuait l’image du « bon sauvage » (Delafosse, Frobenius, Gobineau).
Wole Soyinka estime que « le tigre ne proclame pas sa turpitude, il tue sa proie et la mange » !
Sur le plan politique, malgré les avancées, notoires de l’ouverture démocratique au Sénégal, l’opposition a souvent été muselée. Le socialisme sénégalais n’a peut être pas été à la hauteur des espoirs, etc.
Commentaires
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