EPREUVE DE CULTURE GENERALE JUILLET 2012
Durée : 3heure
Texte :
Lorsqu’en spectateur on regarde vivre les africains, il vient souvent à la bouche cette interjection de Joe Kadhi, un journaliste Kenyan : « what africans are doing to africans is unbelievable ! ». D’expression en génocide ordinaire, à voir le mal que les africains font aux autre, on est bien obligé de considére qu’à certains égards les sociétés africaines, toutes couches sociales confondue, sont des sociétés canibales. Même les intellectuels n’y échappent pas. Ils sont, nous dit Jean NGANDJEU, un écrivain camerounais, leurs propres fossoyeurs : »Dans leur milieu se développe une dangereuse théorie : la théorie du nivellement, l’esprit de la contradiction et d’intolérance. Toute idée neuve est tout de suite combattue, détruite. Les querelles d’école se transforment en querelles de personnes.
De fait, Ce sont ceux qui édictent les lois ou ceuxou ceux qui sont chargé de les faire respecter qui les piétinent le plus. Ainsi, un peu partout, on a élaboré au lendemain des indépendances, des codes des investissements en vue d’attirer dans les pays des investissements étrangers. Mais dans le même temps, comme l’observe l’auteur cité en parlant des camerounais, des africains nantis se bousculent aux guichets des banques Suisses, Française, Belges, Anglaise, donnant ainsi l’impression qu’ils n’ont confiance ni en eux, ni en leur pays, ni en ce qu’ils font. « Ils semblent détruire de leurs propres mains ce qu’ils ont bâti ».
La réalité saute aux yeux : les sociétésafricaines vues de l’intérieur sont comparables à des équipes de football dans lesquelles, du fait d’opposition réelles et du manque d’espritcollectif, aucun des joueurs ne fait la passe à un autre de peur que celui-ci vienne à marquer un but ! Comment espérer dans ce cas-là que l’équipe gagne ? Dans nos républiques, les gens en dehors du « ciment » ethnique qui est lui-même bien poreux quand on y regarde de plus près, ont si peu de choses en commun que l’existence même des états tient du miracle ; un miraclequi évidemment s’explique par l’expérience de gain que chacun cultive jalousement en attendant d’être, personnellement ou par ethnie interposée, aux commandes de l’état.
Daniel ETOUGA Manguelle, L’Afrique a-t-elle besoin d’un programme d’ajustement culturel ? Ivry, nouvelle du sud, 1993.
QUESTIONS :
1- Proposez un titre à chaque paragraphe du texte. (3pts)
2- Qu’est-ce que l’auteur de ce texte reproche aux africains ? (4pts)
3- Expliquez les mots et expressions suivants :
- Société canibales
- Théorie du nivellement
- Esprit collectif
- Ethnie
- Etat
4- D’après le texte et à partie de vos réflexions personnelle que peuvent faire les sociétés africaines pour améliorer leurs conditions ? (4pts)
5- Traduisez en Français, puis développez en quelques lignes l’interjection du journaliste contenue dans le texte. (4pts)