EPREUVE DE CULTURE GENERALE OCTOBRE 2011
Dans la culture occidentale, le facteur temps revêt un caractère primordial. La prise en compte du temps est l’une des valeurs sur lesquelles repose la logique rationnelle de tout gestionnaire pour réaliser ses objectifs. L’activité entrepreneuriale est une véritable course contre la montre, et <<nul ne peut maitriser son travail en jouant de façon permissive avec l’aiguille de sa montre>> disait William H. Newman. Dans l’entreprise moderne, la gestion du temps est donc une donnée stratégique pour la rentabilité et la compétitivité. Le meilleur exemple de rigueur dans la gestion du temps est sans doute la précision des horaires, des vols des compagnies aériennes occidentales et des trains qui impressionnent les voyages Africains. L’autre exemple frappant est l’usage systématique de l’agenda pour toute responsable qui veut mettre à profit son temps.
Il est donc fondamental pour toute entreprise d’intégrer dans la stratégie managérial, la gestion du temps et de faire des ajustements en fonction de l’évolution de l’environnement économique.
Le temps, c’est de l’argent, et le profit qui est l’objectif de toute entreprise ne se réalise qu’en gagnant du temps. Le niveau de production par heure, par mois ou par an sera un critère de performance pour l’entreprise, tandis que les heures perdues, les absences et les retards seront des facteurs de contre-productivité.
Or dans la société africaine traditionnelle, le temps n’a pas cette même valeur stratégique. Il est mesuré au rythme des saisons, des récoltes, des cérémonies ou des rites divers. Cette vision imprécise du temps et de la durée qui découle de la patience légendaire des Africains ne fait pas bon ménage avec l’exactitude dans la logique de l’entreprise moderne. Alors la plupart des travailleurs ont des difficultés à admettre le caractère critique du temps. On prend soin de quitter son bureau, son usine ou son chantier toujours à l’heure exacte, mais on y arrive très souvent en retard ! le travailleur s’absente pour le baptême d’un cousin ou pour le mariage de l’ami ou d’un collègue de service. Il quitte aussi l’entreprise temporairement pour des motifs aussi divers que la maladie ou les funérailles d’un parent ou d’une connaissance. La journée de vendredi est considérée par la plupart des salariés comme un jour férié. Le week-end est anticipé à des demandes de permissions devenues courantes.
Dans la conscience de la majorité des Africains, le temps n’est pas de l’argent. Les faux rendez-vous, le retard sous toutes ses formes procède d’un état d’esprit qui a tendance à se généraliser dans le milieu africain, au point ou on parle de <<l’heure africaine>>. Cette <<heure africaine>>ne serait-elle pas celle des retardataires ? Accepterons-nous d’être en retard à vie ?
Questions :
1- Proposez un titre à ce texte. (2pts)
2- Expliquez : (6 pts)
- Course contre la montre
- Façon permissive
- Entreprise
