Alors que la Semaine mondiale de la sécurité routière a débuté lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a insisté cette année sur le sort des enfants et appelé à prendre des mesures pour mieux assurer leur sécurité.
Environ 186.300 enfants de moins de 18 ans meurent chaque année d’accidents de la route. De fait, les traumatismes dus aux accidents de la circulation figurent parmi les quatre premières causes de décès pour tous les enfants de plus de cinq ans.
« Pour les pays qui sont actuellement dans une phase de motorisation rapide, dont la plupart sont des pays à revenu intermédiaire, les infrastructures routières sont souvent construites sans prendre dûment en considération les communautés qu’elles traversent », souligne l’OMS dans un rapport détaillant ses stratégies pour la sécurité des enfants sur la route.
Selon l’agence onusienne, « un changement d’état d’esprit est absolument nécessaire pour faire en sorte que les routes, partout dans le monde, répondent aux besoins de ceux qui les utilisent et soient sans danger, notamment pour les enfants, mais aussi pour d’autres groupes vulnérables tels que les piétons, les cyclistes et les motocyclistes ».
L’OMS note que dans les pays où la baisse du nombre des décès et des traumatismes dus aux accidents de la circulation a été la plus forte, il s’est avéré qu’une législation rigoureuse, appliquée strictement, ainsi que des mesures d’amélioration de la sécurité des routes et des véhicules faisaient la différence.
Cette semaine, des centaines de manifestations sont organisées dans le monde et feront connaître les dix stratégies clés de l’OMS pour la sécurité des enfants sur la route.
Ces dix stratégies soulignent la nécessité de limiter la vitesse ; de réduire l’alcool au volant ; d’utiliser le casque à vélo et à moto ; d’utiliser les dispositifs permettant de protéger les enfants passagers d’un véhicule ; d’améliorer la capacité des enfants à voir et à être vus ; d’améliorer les infrastructures routières ; d’adapter la conception des véhicules ; de réduire les risques pour les jeunes conducteurs ; de fournir des soins appropriés aux enfants blessés ; et de surveiller les enfants à proximité des routes.
« Les décès et les traumatisme dus aux accidents de la circulation sont parfaitement évitables. Les pays qui ont rassemblé la volonté politique nécessaire en ont fait la démonstration, et ce faisant ont épargné les vies de centaines de milliers d’enfants tout en préservant les ressources infiniment précieuses qu’ils représentent pour une nation », a conclu l’OMS.
Selon l’agence, si ses dix stratégies sont mises en œuvre, « elles contribueront largement à la réalisation de l’objectif de la Décennie d’action pour la sécurité routière (2011-2020) qui est de sauver cinq millions de vies.