Solitude, découragement, problèmes de gestion du temps, voici les prin­cipales contraintes que vous côtoierez dans votre aventure rédactionnelle.

La solitude

« Pendant la rédaction de mon mémoire, j'ai souvent eu l'impression d'avancer dans une sorte de brouillard », raconte Marie, étudiante en lettres modernes. Ce sentiment pénible vient en grande partie de la soli­tude du travail de recherche. «J'avais le sentiment d’être seule à porter de l’intérêt à mon sujet », renchérit Aïnoha, étudiante en philosophie. La rédaction du mémoire est, en effet, souvent un moment de solitude : les heures de cours se font rares, chaque étudiant travaille sur un sujet différent, le directeur de recherche n’est pas toujours là pour vous gui­der pas à pas... 11 est facile de se sentir seul quand on travaille de longues heures en bibliothèque. En cas de blocage, le découragement peut être très fort. Les relations humaines sont donc extrêmement importantes. Ne vous isolez pas, échangez avec les autres étudiants, même si leur sujet est éloigné du vôtre, les problèmes sont comparables, et toute idée vous sera précieuse.

A l'université, les relations humaines sont très importantes : « Il ne faut pas hésiter à prendre plein de rendez-vous, à aller voir des cher­cheurs, à faire jouer ses relations, à demander des conseils à tout le monde autour de soi, à entretenir régulièrement des contacts pour que les profs ne vous oublient pas », recommande Jean-Marc, doc­teur en archéologie. Rencontrer des spécialistes vous permet en effet d'obtenir des renseignements, mais vous montre surtout que vous n’êtes pas seul à vous intéresser à votre sujet, aussi pointu soit-

il.  Les chercheurs sont souvent flattés que l’on fasse appel à leurs lumières. Ils seront généralement heureux de vous apporter leur aide. « 11 faut faire circuler l'information entre les étudiants, ajoute Laurent, étudiant en cinquième année d’archéologie. Notamment en ce qui concerne les bibliothèques. » Parlez de votre recherche autour de vous, surtout si vous rencontrez des difficultés : même s'ils

 

Contacter les chercheurs

ertains textes confidentiels (articles parus dans des revues épuisées, mémoires ou thèses non publiés et non disponibles sur Inter­net...) peuvent être obtenus en s'adressant à l'auteur lui-même, qui est généralement très fier qu’on s’intéresse à lui et peut vous envoyer une ver­sion numérique de son texte, ou encore des photocopies, des tirés à part.

Les revues et actes de colloques indiquent parfois les coordon­nées des participants - soit leur e-mail, soit leur adresse personnelle, sol le nom de l’institution au sein de laquelle ils travaillent et à laquelle il vous faudra vous adresser (université, laboratoire de recherche, etc.). Méfiez-vous cepen­dant : vous avez plus de chances de trouver une adresse actuele dans une publication récente. Dans tous les cas, il est préférable de vérifier d'abord sur Internet ou auprès de votre enseignant : peut-être connaît-il personnellement le chercheur en question, ou son institution, ou quelqu'un qui pourra vous ren­seigner...

Pour les thèses et les mémoires, demandez là encore à vos professeurs. Si l’auteur de la thèse est devenu chercheur, retrouvez sa trace comme indiqué ci-dessus. Sirton, essayez de contacter son ancienne université : peut-être pourra-t-elle vous fournir un exemplaire de l'étude.

ne travaillent pas sur le même sujet, les autres étudiants peuvent vous être d’une grande aide. Discuter vous montrera aussi que vous n’êtes pas seul dans votre cas. Il se peut qu’ils sachent qu’un ouvrage extrê­mement utile à votre recherche, mais apparemment introuvable, peut être consulté dans telle bibliothèque à laquelle vous n’auriez jamais pensé.

Le découragement

Le découragement peut survenir à n’importe quel moment de votre travail, du début à la fin de l'année. Si vous êtes tenté de baisser les bras, ce n'est pas parce que vous êtes nul ou que vous vous êtes fourvoyé dans votre recherche : les baisses de régime sont tout simplement inévitables parce que « la recherche est un travail parfois ingrat », assure Maria ne, professeur de littérature française.

Les bilans

uand vous aurez le sentiment d'être arrivé à mi-parcours dans votre tra­vail, prenez une journée pour faire un bilan général de votre recherche : relisez en détail vos notes, les ébauches de réflexion, et mesurez les chan­gements par rapport à vos prévisions - nouvelles pistes, impasses, idées à creuser... Réorganisez votre plan de travail en conséquence.

Les bilans sont triplement utiles : ils vous permettent de dresser des plan­nings plus réalistes, ils préparent le futur plan de votre étude et ils vous font prendre conscience des progrès accomplis. N’hésitez donc pas à en user et à en abuser, surtout dans les moments de découragement.

Que faire ? « Vous pouvez aller gémir auprès de vos amis, qui se feront un plaisir de vous remonter le moral - ne serait-ce que pour ne plus avoir à supporter vos plaintes continuelles. », ironise Jean-Marc. Cependant, en règle générale on déprime ou 011 se tourmente quand on 11e travaille pas. La difficulté paraît de plus en plus considérable. S'y ajoute la mauvaise conscience de ne pas travailler et de prendre du retard...

Il est toujours possible de résoudre les problèmes posés par le travail de recherche, mais l'angoisse, elle, ne se raisonne pas. La première chose à faire est donc de vous forcer à vous y (re)mettre : vos doutes ou votre culpabilité disparaîtront. Si vous manquez d’énergie, commencez par des tâches simples : remettre vos notes en ordre, lire des documents, relire ce que vous avez écrit... Ce genre de travail est de toute façon nécessaire ; il a en plus l’avantage de vous replonger dans votre réflexion et de mer la mauvaise conscience.

Si vous vous en voulez de n'avoir rien fait pendant une journée, n’allez pas vous coucher dans cet état : après une demi-heure de petits travaux, on se sent déjà mieux.

De manière générale, c'est le premier pas qui coûte : une fois remis à l'ouvrage, vous serez surpris par la facilité et le plaisir que vous éprou­verez. Ne coupez pas le cordon avec votre recherche, 11e la laissez pas ie

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