Le but d'un mémoire est d'explorer un domaine du savoir, de l’analyser et d'en tirer des réflexions originales. En un mot, d'apporter une pierre à l'édifice de la connaissance. Si l'on suit cette définition, le rapport de recherche ou de synthèse peut être considéré comme un mémoire : la seule différence, mais elle est de taille, c’est que le mémoire ne comporte pas nécessairement d'immersion en milieu professionnel. Les problèmes de méthodologie de recherche sont donc similaires, pas les difficultés liées au cadre professionnel - notamment en ce qui concerne les rela­tions humaines au sein de l'entreprise.

A partir de la quatrième année universitaire, la rédaction d’un mémoire devient chose banale. Il est généralement l'exercice phare de la pre­mière année de master (M1). Dans certaines filières, des minimémoires jalonnent même la dernière année de licence et préparent les émdiants au travail à fournir l’année suivante. En seconde année de master (M2), un mémoire est prévu de manière quasi systématique. Il viendra clore le deuxième cycle, ou bien préfigurera la thèse pour ceux qui souhaitent poursuivre en doctorat (l'élève élargira alors le sujet de son mémoire en sujet de thèse, ou restreindra dans certains cas son étude à l’un des aspects du problème examiné en M2).

Le mémoire de compilation, ou mémoire bibliographique

Ce type de travail vise à dresser un état des lieux de la connaissance dans un domaine. Il faut, dans ce cas, rassembler l’essentiel des textes qui 12 concernent le sujet choisi, les étudier et en taire une synthèse. Cette dernière ne constitue pas un simple inventaire ou un résumé : elle est critique, elle confronte les thèses existantes, souligne leurs faiblesses théoriques. Les « minmémoires » de licence sont souvent des exercices de ce genre. En licence d'archéologie, Jean-Marc a ainsi réalisé une brève synthèse sur le début du paléolithique moyen dans le nord de la France, à partir des travaux existant sur le sujet. En master, certains sujets déjà abondamment traités se prêtent également bien à ce type de mémoi re.

Le mémoire de recherche

Comme le rapport de recherche, il a pour but de faire progresser la connaissance en explorant un domaine peu connu ou en abordant un thème sous un angle original. 11 doit fournir un modèle d’explication et de compréhension à une question particulière. C’est le type même du mémoire. Les domaines de recherche sont infinis.

Le mémoire de terrain

Le mémoire n'est pas nécessairement un travail de rat de bibliothèque : certains exigent de mener une enquête de terrain. Ils mêlent ainsi recherche fondamentale et expérimentation. C’est le cas des mémoires de fin d'études dans de nombreux instituts ou écoles, qui demandent d’élaborer des modèles d'explication après examen des phénomènes sur le terrain, ou des mémoires scientifiques, qui suivent souvent une période d’analyses en laboratoire. Étudiant en biologie cellulaire, Mathieu a ainsi passé plusieurs mois au sein de l'INRA (Institut national de recherche agronomique). Il y a élaboré un protocole de différen­ciation génétique des populations de pucerons, sur lequel a porté son mémoire de Ml (première année de inaster). « L’avantage de ce type de mémoires, explique Mathieu, c’est qu’ils possèdent un caractère plus humain que les travaux de recherche purement bibliographiques. Ils paraissent plus “exotiques” aux yeux des jurés, et sont peut-être plus séduisants. »


 

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