L’aide au développement est-elle nuisible pour l’Afrique ?

 

Introduction

Aider, c’est porter secours à autrui, à quelqu’un qui est dans le manque ou le besoin. Le développement qualitatif et quantitatif, est l’ensemble des agrégats qui doivent favoriser let concourir au bien-être de l’homme, dans une société harmonieuse et équilibrée.

De tous les continents du Tiers monde, l’Afrique est celui qui est à la traine et qui a les pays les plus pauvres (PMA : pays les moins avancées).

Experts, financiers, politiques, théoriciens et praticiens de touts bords se sont régulièrement penchés sur son cas tout en proposant des solutions (plan Brady, PAS…) pour son redressement économique.

Qu’il s’agisse

-               de l’aide bilatérale (entre un pays africain et un pays développé à l’exemple du Ghana et des USA), ou

-               de l’aide multilatérale (entre un pays et/ou un groupe de pays ou institution financière, Togo/UE, Cameroun/FMI par exemple), un constat se dégage : l’Afrique ne décolle toujours pas !

Bien que l’ONU fixe à 1% du PIB des pays développés, l’aide publique au développement (APD au profit des pays pauvres), seul le Japon atteint 0,7%. Tous les autres (USA, France, GB, Allemagne…), atteignent difficilement 0,5%. L’on constate, pour le déployer que le taux de l’APD tous pays donateur confondus, diminue en valeur relative d’année en année, au moment où les pays en voie de développement (PVD) ploient sous le poids d’énormes dettes.

Les annulations partielles ou totales des dettes, les rééchelonnements excessifs de celles-ci, ne donnent pas toujours les effets escomptés sur le décollage économique des pays du tiers monde et ceux de l’Afrique !

Devant un tableau aussi sombre, des voix se sont élevées pour dénoncer cette mascarade. Certaines pour la suppression pure et simple de l’aide, d’autres pour son maintien à des conditions particulières (droits de l’homme, démocratisation, libéralisation économique, bonne gouvernance, PAS, dégraissement de la fonction publique…).

Bien que nécessaire (I) l’aide dans le contexte actuel mérite une redéfinition et des aménagements (II).

Première partie : l’Ade, un mal nécessaire

 

L’aide se manifeste de plusieurs manières : experts et techniciens des pays développés s’intégrant dans les structures locales des PVD pour mieux servir et apporter des solutions concrètes et spécifiques à leurs problèmes. Dans le monde, cette expertise, parce que directe, est fort appréciée, qu’elle soit l’œuvre des ONG, d’associations caritatives (CARE, Save the Children), religieuses ou organismes officiels (Corps de la Paix pour les USA, AFVP, Associations Française des Volontaires du Progrès pour la France…).

-                 Transfert de fonds par les voies gouvernementales.

  • Détournement à des fins personnelles des fonds par les dirigeants et structures de gestion.
  • Affectation des fonds à des projets autres que ceux pour lesquels ils ont été obtenus (réalisations partielles et partiales des projets).

-                 Dons et legs

-                 Jumelages des villes

-                 Conséquences : alourdissement du poids de la dette (Club de Paris pour l’APD, Club de Londres pou la dette privée)

  • De l’aide, l’on est passé à la recolonisation (Tibor Mende) par le truchement de la dette (cas de l’annexion de la Tunisie par la France en 1883).
  • Dette = dépendance, soumission. L’Afrique dépotoir (déchets toxiques, objets obsolètes, produits inutiles…).
  • Aide, oui, mais adaptation locale (transfert des technologies au développement des rudiments techniques locaux).
  • Gestion rationnelle de l’aide (éducation et santé, avec accès sur la formation générale et professionnelle ; équipements divers, transformation sur place des produits locaux…).

Deuxième partie : Une nouvelle approche de l’aide

 

-    Priorité aux populations regroupées en association (GIC, GAC, ONG…). Le gouvernement se contente d’orienter et de superviser différentes opérations et réalisations (foisonnement actuel des ONG au Cameroun).

-    Projets viables, correctement ficelés

-    Intervention directe, en lieu et place des traditionnels transferts de fonds (gestion des fonds par les donateurs eux-mêmes ou supervision des travaux par leurs experts.

-    Réduction de tout (projets, microprojets aux dimensions humaines…)

L’aide n’est nuisible à l’Afrique que lorsque celle-ci est détournée parfois avec la connivence des pays donateurs (les pauvres financent les riches)

L’Afrique au lieu de choisir l’assistanat, doit apprendre à compter sur ses nombreuses ressources naturelles et humaines car il n’y a point de dignité pour ceux qui attendent tout des autres. « Au lieu de donner du poisson à un homme, il faut lui apprendre à pêcher », proverbe chinois.

Mais une aide non assortie de rapports francs entre le Nord et le Sud ressemblerait étrangement au mythe de Sisyphe.

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